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Normalisation : le 2ème désistement est marocain !

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manifestation à Rabat contre la normalisation avec Israël. ©Getty Images

Il y a trois jours le ministre soudanais de l'Information affirmait : « la paix avec Israël est une illusion. » Ce mot semble avoir frappé l'esprit de la cour au Maroc qui moins d'un mois après le tweet de Trump commence a réaliser le piège tendu au Royaume par un axe US/Israël qui cherche surtout pas la paix mais la guerre éternelle au Maghreb. Le journal Haaretz a rapporté que les responsables marocains ont décidé de reporter la normalisation des relations avec Israël jusqu'à ce que la position du prochain président américain sur certaines questions s'éclaircisse.

Des sources diplomatiques à Tel-Aviv ont révélé que le Maroc avançait plutôt lentement dans ses relations avec Israël, en attendant de connaître la position du président élu américain, Joe Biden, sur les engagements du président sortant, Donald Trump envers le Maroc, a écrit le journal Asharq Al-Awsat.

Selon des déclarations rapportées par Haaretz hier, jeudi, Rabat n'a pas l'intention d'annoncer des relations diplomatiques complètes, pour le moment, et se contente d'ouvrir des bureaux de liaison dans les deux capitales. « Le Maroc n'est pas intéressé par la signature d'un accord pour ouvrir deux bureaux de liaison lors d'une cérémonie festive, comme cela s'est produit dans les accords entre Israël et d'autres pays arabes », a écrit Haaretz.

La raison en est qu’il attend l'investiture du président Biden, afin qu'il donne son avis sur les engagements de Trump, en particulier la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, qui fait l’objet de dispute avec le Front populaire de libération (Polisario). Il souhaite également connaître la position de Biden envers la cause palestinienne, que le roi Mohammed VI prétend considérer comme un engagement national et moral indispensable.

Une délégation technique marocaine s'est rendue en Israël cette semaine et a inspecté l'ancien siège du bureau de liaison à Tel-Aviv, que le Maroc a acquis en 1995 et fermé en 2000, et a décidé de recommander au gouvernement de Rabat de l'utiliser à nouveau. Le mois prochain, une délégation officielle du Maroc arrivera pour signer un accord entre les deux parties pour ouvrir deux bureaux de liaison et opérer des vols directs entre eux.

Selon des sources israéliennes, la signature va avoir lieu au cours d'une cérémonie modeste. Il y a une objection marocaine à l'utilisation du mot « normalisation », étant donné que les relations de normalisation ont existé ces dernières années. Ce niveau de relations suffira jusqu'à ce que les positions du président Biden soient claires.

D'autres sources à Tel-Aviv ont déclaré que l'équipe de Biden ne serait pas pressée d'annoncer sa position en ce qui concerne les attentes marocaines, ce qui dérangerait au plus au point Rabat. La position israélienne n’est pas moins inquiétante, qui nie la question palestinienne et se concentre sur des projets de judaïsation de Qods-Est occupée et de colonisation en Cisjordanie.

Il est prévu que, le mois prochain, des vols directs entre Israël et le Maroc commencent. Il est à noter que le Maroc, Israël et les États-Unis ont signé, plus tôt en décembre, une déclaration tripartite conjointe dans la capitale, Rabat, concernant la normalisation des relations entre Rabat et Tel-Aviv.

Le Maroc est devenu le quatrième pays à établir des relations diplomatiques avec Israël, après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan l'année dernière.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV