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l'île irakienne de Faw ou fin des rêves des grandeurs d'Abou Dhabi...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Abou Dhabi prépare un projet sinistre pour l'économie irakienne. (Illustration)

Le rôle destructeur des Émirats arabes unis en Irak ne se limite pas aux niveaux sécuritaire et politique, et comprend un projet sinistre pour l'économie de ce pays.

L'allié le plus important des Émirats arabes unis dans la région arabe est l'Arabie saoudite, dont la plus grande coopération remonte à la guerre dévastatrice au Yémen ; en 2015, Abou Dhabi est devenu le principal allié de Riyad en imposant cette guerre catastrophique aux Yéménites avec la cupidité de jouer un rôle dans la région et de dominer le sud du Yémen.

Bien sûr, cette guerre était un prélude à la révélation des différences entre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, et les relations entre les deux alliés sont entrées dans une phase de divergence en raison des grandes différences dans la guerre yéménite et la concurrence pour la domination du sud du pays. Au stade actuel, Riyad et Abou Dhabi sont devenus les deux principaux rivaux dans le domaine pétrolier et économique, et même les Émirats arabes unis cherchent à remplacer l'Arabie saoudite dans la région.

La politique étrangère des Émirats arabes unis, tout comme celle des autres Émirats du golfe Persique, est particulièrement dépendante des États-Unis et entretenait des relations secrètes avec le régime sioniste depuis des années.

Mais depuis l’année dernière où les relations entre les deux parties sont devenues publiques et ont progressé au point de signer un accord de normalisation, les Émirats arabes unis ont cherché ouvertement à protéger les intérêts israéliens dans les pays de la région, surtout les pays sous leur influence.

En effet, les EAU ne s'interdisent aucune tentative d'infiltration dans les pays arabes qui souffrent de crises internes. L'une des actions les plus efficaces d'Abou Dhabi dans ce domaine est de s'appuyer sur le projet de sabotage dans les pays arabes en influençant les personnalités politiques et militaires de ces pays. Les Émirats arabes unis ont mis en œuvre ce projet partout où ils en ont l'opportunité ; du Yémen à la Palestine, en passant par la Jordanie, l'Égypte, le Soudan, le Liban et l'Irak.

L'Irak est l'une des stations de sabotage les plus importantes des Émirats arabes unis, et la plupart des actions d'Abou Dhabi dans ce domaine sont menées en secret.

Avec le début des manifestations populaires en Irak en octobre 2019, Abou Dhabi a tenté de réaliser le coup d'État militaire qu'il avait prévu. Lors des manifestations d'octobre 2019, des sources irakiennes ont fait état de l'arrestation d'une cellule affiliée aux Émirats arabes unis en Irak qui avait l'intention d’orienter les manifestations populaires en sa faveur.

Cette cellule était directement affiliée à Tahnoon Ben Zayed, le conseiller à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, et le frère du prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammed Ben Zayed. Les activités d’envergure des médias affiliés aux Émirats arabes unis lors des manifestations de 2019 en Irak ne sont pas un secret.

Abou Dhabi a fermement soutenu la tenue d'un référendum sur la séparation du Kurdistan irakien en 2017, ce qui a suscité la protestation de Bagdad. Un an plus tard, des cargaisons de drogue et d'armes des Émirats arabes unis vers l'Irak ont ​​été saisies via les ports de Bassora, mais il y avait une pression intense pour que l’affaire ne soit pas révélée.

Le trafic de drogue des Émirats arabes unis vers l'Irak a déjà augmenté à un rythme sans précédent.

Le soutien des Émirats arabes unis aux terroristes en Irak est une autre dimension du rôle destructeur d'Abou Dhabi dans ce pays. Et récemment, le peuple et les militants irakiens ont appelé le pouvoir judiciaire et le Parlement à prendre des mesures internationales pour punir les gouvernements émirati et saoudien, notant que les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite soutiennent clairement les terroristes. De même, l'exposition d'antiquités volées en Irak au musée d'Abou Dhabi est une autre raison du lien des Émirats arabes unis avec Daech en Irak.

Mais tout comme nous l’avons précisé plus haut, le rôle dévastateur des Émirats arabes unis en Irak ne se limite pas aux domaines de sécurité et politique ; pire encore, ils mènent des activités d’envergure contre l'économie irakienne.

À cet égard, Amal Atiyah, membre de l’Alliance irakienne du Fatah, a récemment révélé que les Émirats arabes unis investissent dans le port de Faw dans le but de détruire la Route de la Soie et que l’actuel gouvernement irakien actuel n'a pas le droit de signer d'accords avec d'autres pays ; car ce gouvernement est exclusivement le gouvernement qui gère les affaires du pays jusqu'à la formation du nouveau gouvernement.

D'autre part, Nouri al-Maliki, chef de l’Alliance pour l'État de droit, a également mis en garde contre cette action des Émirats arabes unis ; surtout après que le ministre irakien des Transports Nasser Hussein al-Shibli a annoncé plus tôt que le Qatar et les Émirats arabes unis avaient demandé des investissements dans le grand port de Faw.

La crainte de sabotage des Émirats arabes unis contre le projet de la Route de la Soie est due au fait que le pays tentera certainement de ralentir la construction du port de Faw afin que les ports émiratis notamment le port de Jabal Ali, continuent de maintenir leur importance et leur statut parmi les ports du monde ; d’autant plus que le port de Faw est en mesure de raccourcir la distance pour le transport de marchandises commerciales vers la mer Méditerranée, par rapport à la route traversant la mer d'Oman et la mer Rouge.

Les projets subversifs des Émirats arabes unis en Irak sont les suivants, qui se reflètent dans les résultats des élections législatives irakiennes :

- Le soutien aux forces politiques irakiennes, y compris l'actuel président du Parlement, Mohammed al-Halbousi, en finançant leurs campagnes électorales et en les aidant à acheter des votes dans le but de mettre au pouvoir la faction parlementaire pro-Abou Dhabi, qui peut servir les intérêts de ce pays au gouvernement irakien.

- L'ingérence technique dans le processus électoral par le biais de la compagnie DARK MATTER, accusé d'espionnage électronique, ce qui renforce les hypothèses de fraude dans le résultat des élections législatives irakiennes.

- Le soutien des Émirats arabes unis à l'équipe favorable aux résultats actuels des élections parlementaires irakiennes, qui n'ont pas encore donné de réponse convaincante aux protestations populaires d’envergure contre les irrégularités lors des élections, y compris les fraudes et les erreurs techniques. Et ce alors qu’en raison de la mauvaise gestion de la Haute Commission électorale et d'autres institutions concernées, les manifestations pacifiques contre les résultats des élections ont dégénéré en violence et de nombreuses personnes ont été tuées et blessées lors des affrontements à grande échelle entre les forces de sécurité et les manifestants. C’est la raison pour laquelle, de nombreux observateurs pensent que les récents troubles en Irak sont liés au rôle destructeur des Émirats arabes unis.

- Le soutien des Émirats arabes unis à la conférence sur la normalisation des relations avec le régime sioniste, qui s'est récemment tenue dans la ville d'Erbil au Kurdistan irakien.

- Le soutien d’Abou Dhabi au projet de séparation de la région du Kurdistan du gouvernement central irakien, ce qui ouvrira la voie à la division de ce pays en trois parties dans le cadre du fameux plan américain de division de l'Irak.

- Un large soutien des Émirats arabes unis aux organisations non gouvernementales lors des manifestations d'octobre 2019 ainsi que lors des élections parlementaires irakiennes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV