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Ce qu'attend l’Iran de l’Europe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Réacteur nucléaire à eau lourde IR-40 d’Arak à 290 km au sud-ouest de Téhéran. ©AFP/Archives

Biden prévoit un nouveau plan pour assiéger l’Iran et débuter un nouveau cycle de négociations sur la levée des sanctions illégales contre le pays; Téhéran exigeant de son côté la levée complète de toutes les sanctions pour la reprise des négociations.

Téhéran a annoncé être parvenu à accord avec l’Union européenne pour la reprise des négociations sur la levée des sanctions américaines d’ici la fin du mois en cours, soulignant que les pourparlers se dérouleront dans le même cadre qu’avant, rapporte Al-Alam dans un article publié ce samedi 30 octobre.

Pour le prochain tour des pourparlers, l’Iran cherche à s’assurer du niveau de respect de la partie européenne de ses engagements dans le cadre de l’accord, estiment les analystes politiques qui indiquent que la politique étrangère de la République islamique n’est plus la même que celle d'avant les élections présidentielles du mois de juin et que le nouveau gouvernement tient à suivre de près les changements.

Commencées suite au retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien (PGAC), les tensions entre les États-Unis et l’Europe se sont intensifiées après que l’administration Biden a retiré les troupes américaines d’Afghanistan sans tenir compte des positions de l’Europe considéré comme principal allié de Washington dans la guerre en Afghanistan.

L’Iran surveille donc de près ces différends pour voir dans quelle mesure les Européens adhèrent aux termes de l'accord nucléaire alors que Washington fait preuve de scepticisme ; d’un côté il promet de lever les sanctions contre l'Iran lors des négociations et de l’autre il retarde et insiste sur leur maintien. La preuve en est que l’administration Biden avait promis lors des négociations précédentes de lever certaines sanctions, mais a fini par les rétablir par de nouveaux titres et appellations.

En effet, les remarques des responsables américains ne reflètent pas nécessairement les véritables politiques de Washington. Tant que les sanctions sont en place, aucun signe d'engagement mutuel ne verra le jour.

Les États-Unis utilisent les sanctions imposées à l'Iran sous l'administration Trump pour faire pression sur l'Iran dans l’espoir d’amener le pays à changer sa position dans la région. Or, ces pressions, aussi sévères soient-elles, ne peuvent forcer l'Iran à renoncer à sa politique régionale.

L'administration Biden tente d'assiéger l'Iran en utilisant les régimes compromettants arabes, obligeant le gouvernement saoudien d’établir des relations formelles avec Israël afin de finaliser la formation d’une alliance arabo-israélienne contre l’Iran.

La confiance mutuelle entre les parties qui est la base de tout accord et négociation s’est effondrée lorsque les Américains se sont retirés unilatéralement du PGAC et les Européens ont, quant à eux, refusé de respecter leurs engagements. D’où la nécessité de redéfinir les motifs qui font la base des négociations pour que l’Iran puisse s’y engager avec plus de confiance.

La levée complète des sanctions est donc une condition préalable pour la reprise des négociations, mais aussi un moyen d’évaluer les Américains et les Européens en termes de respect de leur engagement dans le cadre de l’accord, a conclu l'article avant de souligner que la Russie considère comme légitime la position de l’Iran.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV