Les manifestations irakiennes contre les résultats des élections ont tourné à la violence.
Contestant les résultats des élections législatives, un grand nombre de manifestants irakiens sont descendus ce vendredi 5 novembre, dans les rues de Bagdad et se sont confrontés aux forces de sécurité irakiennes près de la zone verte, ont rapporté les médias irakiens faisant état d'au moins un mort, deux selon d'autres sources.
Brandissant des pancartes avec le slogan que leur vote était volé, les manifestants se sont rassemblés en masse devant le bâtiment du ministère du Plan à Bagdad, a rapporté la chaîne de télévision irakienne Al-Ahad TV.
Selon les sources irakiennes, les forces de sécurité ont tiré des balles et recouru à l’usage du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants aux alentours de la zone verte, affirmant que jusqu'à présent, un manifestant irakien a été tué et plusieurs autres blessés.
Alors que les affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité irakiennes s'intensifiaient, l'ancien Premier ministre irakien Nouri al-Maleki a exhorté les manifestants dans un message sur Twitter à s'abstenir de s’affronter avec les forces de sécurité et à organiser des manifestations pacifiques.
Certains politiciens irakiens suggèrent l'hypothèse de l’ingérence de parties étrangères dans les résultats des récentes élections législatives et confirment l'influence des Émirats arabes unis, de la Grande-Bretagne et des États-Unis.
« Il est hors de question que nous acceptions ces résultats truqués, nous déployons toutes nos forces pour défendre les votes de nos candidats et de nos électeurs », a averti Hadi al-Ameri, leader de l’Alliance al-Fatah, dans un communiqué.
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Le communiqué intervient alors que plutôt la « Commission de coordination de la Résistance irakienne » a contesté l’annonce de la Haute commission électorale indépendante d’Irak (IHEC) de la « pleine conformité du dépouillement manuel et électronique des bulletins de vote ».