TV

Israël en perdition; les USA pourront en éviter le naufrage ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un contrat de forage ravive les tensions entre le régime sioniste et le Liban. (Photo d'illustration)

Les agissements dangereux des États-Unis et du régime israélien dans le dossier de la démarcation des frontières maritimes entre le Liban et Israël ont tiré la sonnette d’alarme pour les Libanais. 

Les Libanais ont commencé à craindre que leurs droits soient foulés aux pieds après qu’Israël a signé un accord de forage avec l’entreprise parapétrolière américaine Halliburton. 

Washington et Tel-Aviv demandent de rançon au Liban

Les négociations indirectes entre le Liban et le régime israélien, sous l’égide des États-Unis et de l’Organisation des Nations unies, sont restées au point mort depuis le mois de mai, après quatre réunions tenues au siège de l’ONU à Ras Naqoura ; la délégation libanaise a demandé une zone supplémentaire de 1 430 km² outre 860 km² que les deux parties se disputent. 

Lire aussi: Le Hezbollah restera-t-il les bras croisés face au pillage US/Israël ?

En 2010, le Liban a réclamé une zone de 860 km² de l’ensemble de la superficie en litige, mais les examens, menés plus tard par les équipes d’experts de l’armée libanaise, ont révélé que le Liban possédait une plus grande partie de la zone disputée. 

Pas étonnant que Tel-Aviv et Washington se sont opposés à la demande du Liban et qu’ils l’ont menacé de boycotter ou d’annuler les négociations indirectes. C’est ainsi que ces dernières sont restées au point mort pour la simple raison que la partie libanaise ne voulait pas se soumettre aux desiderata de Washington et de son allié israélien. Le gel de négociations pour la résolution de ce conflit a plutôt nui au Liban, car, malgré son besoin urgent en ces richesses pour pouvoir sortir de la crise économique, le pays ne sera pas en mesure d’exploiter le champ gazier disputé avant le règlement de ce conflit. 

Une sonnette d’alarme pour les Libanais 

Il est étonnant de voir les dirigeants du Liban rester les bras croisés face aux agissements du régime israélien pour exploiter les zones en litige. 

À vrai dire, les Libanais ne sont pas en mesure de porter plainte auprès de l’ONU contre le forage de quatre puits dans les champs gaziers de Karish et Karish-Nord, situés en partie dans la zone contestée, car conformément à la demande initiale de Beyrouth, ces champs se trouvent dans une zone qui ne fait pas partie du territoire libanais. La meilleure mesure que les dirigeants libanais peuvent prendre à ce propos, mais qu’ils n’ont pas encore prise, est de remettre à l’ONU une instruction modifiée qui évoque l’appartenance d’une zone supplémentaire de 1 430 km² au Liban.  

Lire aussi: Pourquoi Israël a impliqué Halliburton dans un projet gazier à haut risque ?

Par ailleurs, le quotidien Al-Akhbar a révélé l’implication secrète des Émirats arabes unis dans le dossier des champs gaziers contestés. 

Se référant au site israélien Israel Defense, spécialisé dans les affaires militaires et sécuritaires, Al-Akhbar a rapporté que le contrat de forage entre Israël et l’Américaine Halliburton avait été conclu grâce aux efforts de Zeïd Khadhra, directeur du département des affaires spéciales de Halliburton à Dubaï et d’Ahmed Kanawi, un autre responsable de ce géant pétrolier, qui habite à Dubaï depuis quatre ans. 

Un médiateur israélien pour les négociations entre Israël et le Liban !!!

Le 3 octobre, le président américain Joe Biden a confié à Amos Hochstein, né dans les territoires occupés par Israël, la tâche de superviser les négociations visant à résoudre le conflit sur des droits d’exploration du gaz naturel.

Lire aussi: Échec et mat « militaire et énergétique » US/Israël en Méditerranée

C’est l’envoyé à l’Énergie du département d’État américain, Amos Hochstein qui servira d’intermédiaire dans les négociations menées entre Israël et le Liban concernant la résolution d’un conflit sur les frontières maritimes, a fait savoir dimanche le site d’information Axios.

Non seulement ce nouvel envoyé des États-Unis a la nationalité israélienne et passé son service militaire chez l’armée israélienne, mais en plus il est un fervent partisan de la normalisation avec Israël. 

Nombreux sont les analystes étant d’avis que Washington et Tel-Aviv ont relancé l’idée de la reprise de négociations sur la délimitation de frontières maritimes pour pousser, d’une manière ou d’une autre, le Liban vers une normalisation avec le régime sioniste. Des fois au cours des dernières négociations, les Américains ont demandé aux Libanais de s’asseoir à la même table avec les Israéliens, de prendre leur déjeuner ensemble ou de se faire prendre une photo de famille avec la délégation israélienne. 

Lire aussi: Pourquoi Israël multiplie-t-il ses provocations dans l’espace maritime libanais ?

Il est à noter que la participation du Liban à un nouveau tour de négociations indirectes avec Israël sera totalement sans intérêt à moins que ce pays fasse modifier la dernière instruction remise à l’ONU. 

La moindre capitulation devant les conditions posées par Washington, de la part des responsables libanais, aboutira à ce que les droits des Libanais soient bafoués et que la souveraineté du pays soit violée. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV