Le sous-secrétaire d’État américain en charge du Proche-Orient, David Satterfield, s’est encore une fois rendu lundi dernier au Liban. Au menu de sa visite, l’examen de solutions quant à la démarcation de la frontière maritime (ZEE) entre le Pays du Cèdre et Israël. Il a pratiquement rejeté certaines des conditions admises dans des accords précédents, rendant ainsi les négociations infructueuses.
Le régime israélien semble utiliser la méthode de l’encouragement et de l’intimidation dans les négociations sur la démarcation de la frontière maritime israélo-libanaise (ZEE) pour tenter d’imposer aux Libanais ses positions.
Il s’est opposé à la demande de Beyrouth d’organiser des pourparlers sous l’égide de l’ONU dans le quartier général de la FINUL (Forces intermédiaires des Nations unies au Liban) à Naqoura, dans le sud du Liban. Beyrouth souhaitait également que les négociations durent de manière illimitée, mais Tel-Aviv a annoncé qu’elles devaient avoir lieu à une échéance de six mois.
Ce dernier n’a pas non plus présenté une lettre d’engagement de respect des obligations qui lui incombent dans le cadre de pourparlers indirects et n’a de cesse de rejeter le rôle de la FINUL dans le processus de la démarcation de la frontière maritime entre le Liban et Israël.
Dans ce droit fil, le ministre israélien de l’Énergie, Yuval Steinitz, a laissé entendre vendredi que le Hezbollah exerce « une pression » sur les autorités libanaises sur ce dossier. Le litige sur le tracé des frontières bloque le processus d’exploitation des ressources hydrocarbures offshore, notamment dans la partie contestée du bloc 9.
« D’un côté, les Libanais veulent vraiment développer leurs ressources naturelles, et le conflit non résolu avec Israël est problématique pour eux — pour nous aussi, mais davantage pour eux », a déclaré M. Steinitz à une radio israélienne.
Selon un rapport publié par le site web palestinien PNN, les autorités libanaises considèrent les propos du ministre israélien de l’Énergie comme un moyen de pression pour obtenir des concessions du Liban, qui pourtant n’est pas prêt au chantage.