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Comment le Sultan compte faire barrage à Poutine, déterminé à le mettre à la porte?

Le président turc et une carte des régions qu'il occupe en Syrie au nom de néottomanisme/Anadolu

Après quelques tentatives de faire croire à une sorte d'accord tacite avec Poutine qui lui aurait permis de se maintenir à Idlib, il est désormais clair que le Sultan, dont le conseiller affirmait ce samedi soir que la Turquie" avait  le droit d'occuper le nord de la Syrie au même titre que les USA et la Russie, devra de gré ou de force jeter l'éponge. Ce dimanche la presse américaine parle d'ailleurs d'un président turc " trop fatigué", " rattrapé par plusieurs maladies qui pourrait même ne pas finir son mandat", façon évidemment d'évoquer une élimination de l'agent Erdogan de la scène syrienne, maintenant que ce dernier a échoué. Côté turque, le lâchage de prise ne sera toutefois pas si facile, Idlib, étant trop stratégique pour qu'Ankara puisse y renoncer si facilement: septième province en taille, confiné à l'est à Alep, à l'ouest à Lattaquié, abritant la majeur partie des oliveraies syriennes et présentant une diversité géographique à toute épreuve avec des monts et des réserves hydraulique énormes. Au fait le Sultan le sait pertinemment, sans Idlib, il risque littéralement sa peau, les Américains voyant à travers cette province une dernière carte majeur a jouer pour éviter un débâcle US/OTAN/Israël en Syrie au bout de 11 ans de guerre.

Le sud d'Idlib qui juxtapose le nord de Hama où l'armée syrienne possède des sites militaires de première importance a été ces dernières semaines le théâtre d'incessants attaques des mercenaires pro Turquie qui ce samedi vient de créer un nouveau QG réunissant cinq milice différentes, histoire de tenir tête à l'axe Syrie-Russie-Résistance. Car si Idlib part, et que ce levier de pression contre l'armée syrienne sorte des mains de l'axe US/OTAN/Israël, il ne reste pas grand chose sur le plan militaire à imposer à la Syrie. Surtout que Deraa, transformé pendant de longues années en zone tampon pro Israël a elle aussi échappé à l'axe US/Israël et que l'armée syrienne en contrôle la totalité, se déployant désormais sur les frontières avec le Golan occupé et marquant de la sorte la fin du duo Tel-Aviv-Ankara, vecteur principal de plus de dix ans de guerre contre l'Etat syrien. Avec tout ce qui précède, le Sultan et Cie pourrait donc être tenté par un nouveau coup de folie... On sait les casques blancs ne sont jamais trop loin quand Erdogan est là . 

Des sources spéciales dans la banlieue d'Idlib ont déclaré à l’agence de presse russe, Sputnik que les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) ont transféré une cargaison de missiles à têtes toxiques vers les zones de Jabal al-Zawiya et Jisr al-Choghour au sud et au sud-ouest d'Idlib et à la zone de la plaine d'al-Ghab dans la périphérie de Hama.

Les sources ont ajouté qu'un certain nombre d'experts étrangers d’origines française, belge et marocaine avaient apporté des modifications précises à des missiles de fabrication locale dans l'un des quartiers généraux du groupe terroriste de HTC dans la région d'Idlib, au cours de laquelle ils ont fourni à ces missiles des ogives chargées de "chlore" et de gaz " sarin". Les sources ont révélé que le processus de modification durerait environ deux semaines. Le jeudi 30 septembre,  8 missiles ont été transférés via deux ambulances appartenant à la soi-disant organisation humanitaire Casques blancs vers la banlieue d’Idlib. Les sources ont souligné que les missiles s’étaient d'abord transférés vers la zone de Jisr al-Choghour, plus précisément vers la ville de Bidama, pour y être livrés à un chef terroriste du Parti islamique du Turkestan, qui a à son tour déporté deux d'entre eux vers le village de Sahel al-Ghab.

Vidéo: Idlib sous la bombe/Avia

La deuxième ambulance a transporté 4 missiles vers la ville d’Ehsim à Jabal al-Zawiya, pour être livrés à un groupe affilié au groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham. L’organisation controversée affiliée au Front al-Nosra et financée par l'Occident, Casques blancs a été fondée en 2013. Les Casques blancs ont auparavant préparé le terrain pour accuser Damas de recourir à l’usage des armes chimiques contre les civils syriens. La mayonnaise n'a pas pris à l'époque mais vu que toutes les cartouches ont été épuisées, pourquoi ne pas faire appel aux scénarios usés. Surtout que le camp d'en face fait montre d'une terrifiante détermination et a mobilisé le meilleur de soi pour reprendre Idlib: Iskandar, Mig-29, voire des drones de la Résistance. 

 Selon un rapport du 2 octobre du site web militaire russe, Avia-Pro l'armée de l'air syrienne utilise des chasseurs russes MiG-29 pour frapper des bastions des terroristes à Idlib et repousser des F-16 turcs. L’armée syrienne, appuyée par l’aviation russe, s’apprête à lancer une offensive d’envergure contre la province d’Idlib dans le nord-ouest où sont déployés les terroristes pro-Ankara, a-t-on appris de la même source.

Des chasseurs et de bombardiers russes dont des MiG-29 récemment mis en service auprès de l'armée de l'air syrienne seront utilisés pour détruire à un tas de ruines les repaires des terroristes. Armés de missiles R-27 et R-77 d'une portée maximale de 110 kilomètres, des MiG-29 russes sont susceptibles de frapper aussi bien des cibles au sol que de protéger l'espace aérien syrien face aux drones et aux chasseurs turcs. Il y a quelques semaines, l’armée de l’air syrienne et l’aviation russe se sont entraînées pour lancer des opérations conjointes et des avions de combat MiG-29 à la pointe de la technologie sont prêts à frapper des cibles terrestres et aériennes à Idlib. « Aujourd'hui, la Syrie a suffisamment de moyens pour contrer les drones et les chasseurs turcs. L'armée de l'air turque subira des dommages assez graves, si Erdogan recourt à un nouvel aventurisme à Idlib et décide soudainement d'y intensifier ses agissements », estime un expert.

Coté syrienne, un arsenal de missiles est aussi au rendez-vous :Selon des sources syriennes, l'armée syrienne a utilisé des systèmes de lancement de missiles Grad, Smerch et Hurricane pour attaquer les terroristes ayant non seulement perdu beaucoup de leurs camarades, mais ils ont également subi d’importants dommages en matière d'équipement militaires, qui leur ont été offerts par l'armée turque. Désormais, les résidus des terroristes ont été obligés de se retirer des régions du nord d’Idlib.

Lire plus: Idlib: la Russie déploie ses MiG-29 à Hmeimim tout en fournissant des Sukhoi supplémentaire à l'armée

A moins d'un miracle, le Sultan ne pourra pas tenir trop longtemps surtout que de toute évidence, les stratèges syro- russo-Résistance donnent l'impression d'avoir opté pour un feu très lourd pour en finir rapidos avec Idlib. Si Idlib est libéré, ce vivier qui réunit les terroristes de toute pile, Erdogan et à travers lui l'axe US/OTAN perdront un méga levier de pression, ce qui ouvrira la voie à la libération d'Afrin. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV