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Retrait turc du sud d'Idlib; la capitulation en vue

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président russe Vladimir Poutine (G) et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. ©AFP/Archives

Le sommet à huis clos de Sotchi a-t-il abouti à un accord pour organiser une réunion imminente entre Assad et Erdogan à Moscou pour mettre fin à la crise syrienne ? Et quel levier Poutine a-t-il utilisé ? Le dernier scénario de Deraa se répétera-t-il à Idlib ?

Dans un article publié mercredi 29 septembre par le quotidien en ligne Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan a examiné le récent sommet à huis clos entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan dans la station touristique de Sotchi.

Moins de trois semaines après un sommet similaire entre Poutine et son homologue syrien Bachar Assad à Moscou, cette réunion peut être la principale étape pour mettre fin à la situation actuelle dans la ville d'Idlib, expulser les groupes armés classés comme « terroristes » qui la contrôlent, et préparer un sommet syro-turc afin de trouver une solution définitive à la crise en Syrie. 

Lire aussi : Duo Israël/Erdogan brisé en Syrie, le président turc tiendra le coup?

Le président Erdogan s'est rendu à Sotchi pour rencontrer Vladimir Poutine, après le fort message de la Russie, qui a consisté en des raids aériens conjoints visant les forces de Hayat Tahrir al-Cham à Idlib. 

Cette rencontre a eu lieu alors que le gouvernement syrien menace de prendre d'assaut la ville d’Idlib pour en prendre le contrôle entier. En plus, la médiation russe a entraîné une désescalade à Deraa où tous les individus armés en ont été évacués. 

D’autre part, la loi américaine « César » a tourné à un vrai fiasco, le siège a été en quelque sorte brisé et Damas retrouve sa position au sein du monde arabe.

Le message conjoint russo-syrien est bien clair : le président Erdogan doit respecter l'accord bilatéral de Sotchi avec M. Poutine et tenir ses promesses concernant le retrait des groupes armés d'Idlib et celui de l’armée turque du territoire syrien. 

Par ailleurs, les militaires américains se retireraient très probablement de l'est de l'Euphrate et une alliance syro-kurde pourrait se former sous l'égide de la Russie pour confronter les forces turques dans le nord de la Syrie. 

Les relations entre Ankara et Washington sont tendues en ce moment et l'économie turque fait face à d’importants défis. Dans un tel contexte, la Russie pourrait se présenter comme une alternative aux États-Unis ; le président Poutine a déclaré que les échanges commerciaux entre les deux pays ont augmenté d'environ 50 % au cours des neuf premiers mois de l'année en cours. 

De son côté, le président turc s’est dit, à plusieurs reprises, prêt à signer un deuxième contrat pour l'achat des systèmes S-400 et des avions russes Sukhoi-35 après l'échec du contrat d’achat des F-35 américains.

La Turquie cherche une nouvelle alliance de défense qui pourrait être l'alliance russo-chinoise, alors que l'Amérique se retire du Moyen-Orient après sa défaite.  

Le complot destiné à renverser le régime en Syrie a complètement échoué et le siège imposé par la loi César s'est effondré, la frontière jordano-syrienne s'est ouverte, les vols reliant la Jordanie à la Syrie ont repris et la plupart des pays arabes ont rouvert leurs ambassades à Damas ; toutes ces évolutions mettent la Turquie dans une situation embarrassante. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV