L'ancien envoyé spécial américain en Syrie, James Jeffrey, qualifie le groupe terroriste de Hayat Tahrir al-Cham, anciennement connu sous le nom de Front al-Nosra et lié à al-Qaïda, d’"un atout" pour la stratégie actuelle américaine en Syrie.
Dans une déclaration controversée en novembre dernier, l’ancien envoyé des États-Unis auprès de la présumée coalition anti-Daech avait en outre, reconnu que lui et les membres de son équipe avaient largement caché la véritable envergure de la présence militaire américaine en Syrie au président américain.
“Ce ne sont [Tahrir al-Cham] pas les pires parmi ceux qui sont liés à Idlib qui est l'un des endroits les plus importants de Syrie qui est l'un des endroits les plus importants du Moyen-Orient”, a indiqué James Jeffrey dans un documentaire diffusé par CBS sur Abou Muhammad al-Jolani, un ancien commandant d'al-Qaïda qui est maintenant à la tête de du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham.
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Retraité depuis novembre 2020, James Jeffrey a supervisé la politique de l'administration Trump en Syrie.
Les États-Unis, ainsi que le Canada, le Royaume-Uni et la Turquie, continuent de désigner Hayat Tahrir al-Cham comme groupe terroriste. Jolani est, quant à lui, désigné comme terroriste par les États-Unis depuis 2013. Toutefois Jeffrey a déclaré à CBS qu'il trouvait ce jugement “injuste”, car ses liens avec al-Qaïda appartiennent au passé, et qu'il est en principe un allié des États-Unis et de l'Occident en raison de son combat contre le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad et le groupe terroriste Daech.
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Les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham contrôlent certaines zones de la province d'Idlib dans le nord-ouest de la Syrie sur la frontière avec la Turquie. Les forces syriennes ont lancé une opération pour libérer Idlib fin 2019, mais l'opération a été interrompue suite à l'intervention turque au début de 2020. La Russie et la Turquie ont conclu en mars 2020 un cessez-le-feu, mais depuis lors, des centaines d'affrontements sporadiques ont été signalés.
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Les États-Unis ont été accusés à plusieurs reprises d'utiliser des extrémistes pour tenter de renverser le gouvernement de Bachar al-Assad. En 2012, l'administration de l'ancien président américain Barack Obama a lancé une opération pour mener à bien un programme secret de la CIA visant à transférer des milliers de tonnes d'armes et des milliards de dollars à des soi-disant «rebelles syriens modérés». Cependant, des enquêtes ultérieures ont révélé que ces derniers étaient des terroristes alliés aux groupes terroristes, dont le Front al-Nosra.