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Mercer Street: la Guerre US-Israël/Iran a commencé?

Les débris et les dégâts provoqués par la frappe du drone selon le CentCom "iranien" à bord du Mercer Street. ©Twitter

C’est faux, archi faux de croire que ces clichés que le CentCom fait circuler depuis samedi dans les coulisses du Conseil de sécurité, en soutien à un Israël qui selon l’ex chef d’AMAN Amos Yadlin a tout intérêt ces jours –ci à faire profil bas et à se cacher sous les jupes du duo Biden-Sa Majesté car ce « feu naval » qu’il a allumé bêtement en s’attaquant depuis 2019 et en toute impunité à pas moins de 13 cargo iraniens à quoi s’ajoute la mort de deux hauts commandants de la Résistance le 22 juillet à Qusseir à Homs, duperaient l’Iran.

Ce « casier » que McKenzie, homme  à avoir fait l’un des plus cuisants aveux de tout l’histoire de l’Empire, celui de la fin systématique d’un siècle de suprématie aérienne au Moyen-Orient, et ce, pour cause «  de petits drones » de rien, qui « ne coûte que quelque centaines de dollars mais qui surgissent de nulle part et percent les meilleurs systèmes radars qui soient » sans que «  l’Amérique ait une quelconque solution en termes d’interception pour les contrer « n’est qu’une grotesque mise en scène, destinée à faire déplacer subtilement et surtout sans perdre la face, le contexte militaire vers un contexte politique en attendant que cette solution miracle aux « satanés drones de la Résistance » se profile à l’horizon.

Rien qu’à suivre le récit reconstruit de la frappe contre le Mercer Street, navire espion israélien déguisé en cargo et pourtant bien escorté en cette soirée de 29 juillet  et surtout les photos qui vont avec, l’observateur averti en aura le cœur net :   

La soi-disant équipe d’experts n’aurait rien pigé au modus opérandi de la frappe. Et Comment ? Tandis que les sources américaines parlent de « trois raids aux drones en un jour », les deux premiers ayant raté et le troisième, ayant réussi, les sources israéliennes, elles, évoquent quatre raids en deux jours, soit deux versions totalement en contradiction qui trahit une totale confusion au sein du camp d’en face, qui affiche un front particulièrement divisé en termes déjà de perception de l’ampleur du coup. C’est grave quand on s’apprête à arrache au Conseil de sécurité une activation du chapitre 7 contre l’Iran et à se jeter dans une aventure guerre sans lendemain dont les dimensions ne resteraient pas confiées au seul golfe Persique, ou à la mer d’Oman voire à l’océan Indien.

Même l’arme de l’attaque que les Américains désignent comme étant de type de drone et qu’ils se réjouissent d’en présenter des débris à titre de pièce à conviction anti-Iran, débris qui tout compte fait auraient bien pu leur avoir été refilés par Riyad, dont les aéroports militaires, les bases de campement se trouvent régulièrement et depuis cinq ans ciblées par de puissants UAV d’Ansarallah est entouré d’un halo d’incertitude.  The Drive les appelle « drone à sens unique », DEBKA, «  espèce de missile de croisière » qui pourrait avoir été « un, deux, voire quatre à s’abattre au-dessous de la passerelle du commandement ».

Peut-on aller en guerre contre l’Iran à renfort d’un casier aussi truffé d’approximations, et de spéculation ou comme l’a superbement dit l’ambassadeur russe à l’ONU ? Oui quand on est une Amérique démocrate pleine de ruses et à court de moyens face à un Iran qui en érigeant à la tête de l’exécutif un Raïssi, a fait le choix stratégique de s’ancrer définitivement à l’Est.

D’ailleurs et sous prétexte à avoir à abattre les Talibans avec qui ils ont négocié depuis deux ans un vrai- faux retrait, quitte à les pousser à déclencher une guerre civile inter afghane, et à s’en servir pour déployer des milliers de terroristes takfiristes aux portes de l’Iran et de la Russie et de la Chine, les B-52 US, ayant décollé d’al-Udeid au Qatar bombardent depuis quelques heures les provinces afghanes frontalières de l’Iran, ce qui a valu un déploiement préventif des Tu-22 russe le long des frontières russes et alliés avec l’Afghanistan. En outre les F-18 Super Hornet US prennent part à ce carnage anti-Afghan, décollant régulièrement du quai de l’USS Reagan que l’imposteur Biden disait avoir envoyé dans la région pour rapatrier les « boys ».

Ce bombage de torse n’échappe évidemment pas à l’Iran, passé maître en art de faire retourner la situation contre l’adversaire.  Samedi, Téhéran accueillait à la fois le numéro deux du Hezbollah, le commandant en chef des Hachd ainsi que le porte-parole d’Ansarallah qui, en marge de la cérémonie de prestation de serment du nouveau président, allaient, tous, de rencontre en rencontre avec les hauts commandants militaires iraniens. Le général Salami, commandant en chef du CGRI, lui, a donné un tout petit avant-goût de ce que risquent les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne à vouloir jouer au bouclier pro-Israël face à l’Iran : « Les conditions pour un « démantèlement » d’Israël sont réunies… Car ce n’est pas à Tel-Aviv que la règle d’engagement régionale se définit mais bien ailleurs »… Cet « ailleurs », le commandant en chef de l’aérospatial du CGRI, le général Hajizadeh, dont la photo ne quitte pas les murs du QG des généraux sionistes a tôt fait de le cerner aussitôt après : « L’ennemi sait de quoi l’Iran est capable en terre, en mer dans le ciel… Il sait aussi que l’Iran répliquera au moindre agissement et de la façon la plus décisive car il en a non seulement la force mais encore la volonté... »

Un petit détail : les experts du CentCom qui au lendemain de la frappe accusaient le Shahed 136 yéménite d’avoir mené le raid contre le Mercer Street, restent dans leur rapport final, bien atones sur le modèle de l’UAV « iranien » qui aurait frappé le bâtiment… Il est vrai que la précision de la frappe et la dévastation qu’elle a causée ne correspondent à aucun des drones iraniens connus et faits à base d’une rétro ingénierie de RQ -170.

Au fait, « l’engin aurait, à en juger les clichés, le même pouvoir de pénétration qu’une bombe anti-bunker, comparé à sa masse et à sa taille, note une source russe. « Plusieurs mètres en profondeur pour atteindre l’étage d’en dessous de la passerelle de commandement sans provoquer trop d’éclats ou dégâts collatéraux ! Il semblerait que son ogive dotée probablement d’un système optique aurait été capable de voir sa cible et de faire le tri à base d’images préenregistrés pour réduire au maximum sa marge d’erreur.

Cela renforce l’hypothèse d’une  technologie à base d’intelligence artificielle. Si tel est le cas, ce mystérieux drone aurait agi à la fois en plate-forme de reconnaissance et d’attaque. Et c’est cela qui devrait le plus inquiété Israël et ses alliés.

A ceci s’ajoute, le fait que la frappe d’une complexité inouïe a été menée en mer et malgré les contraintes météorologiques. C’est plus qu’un drone Kamikaze c’est un avion de reconnaissance et de combat … qui ne connait aucun limite à l’essaimage avec une endurance de plus de 24 heures si ce que dit l’enquête du CentCom sur la durée de l’attaque est vrai… C’est le B-52 et le  E-11 A réunis  et à peu de frais…". 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV