ET la Russie dans tout cela? Depuis 24 heures on sait en effet que ce n'était pas raison si la Russie a tenu dès le mois de septembre de se rapprocher de la Résistance libanaise, de revenir sur les accords passés avec Israël dans le ciel de la Syrie, bref d'envoyer l'entité au diable et tout ceci sur fond d'une extension très rapide de ses deux méga bases aérienne et navale que sont Hmeimim et Tartous. Au fait elle anticipait une dynamique anti russe inexorable que le triangle USA/Israël/OTAN ont déclenché depuis le mois de janvier que les vrais faux accords de Genève n'a pu en rien édulcorer.
Cette information d'un changement de cap aérien russe avec en toile de fond les déclarations de l'armée russe comme quoi le système Buk M2E ou Pantsir-S continueront à étendre leur présence en Syrie et que les opérateurs de l'armée russe les commanderaient dès qu'il y aurait la moindre tentative d'agression israélienne, est bien plus qu'une "manœuvre de diversion" ainsi que le commentait la presse israélienne. A preuve, ce qui vient de passer sur la frontière syro libanaise à la hauteur du Golan occupé ce vendredi 6 août, soit cette zone que la Russie avait promis à Israël de démilitariser mais qui vient d'être le théâtre d'une double frappe aux roquettes du Hezbollah touchant à la fois le Golan occupé mais encore la Haute Galilée.
Au fait, depuis fin juillet, une nouvelle tendance se dégage de cette zone : simultanément à une couverture aérienne fournie par le Buk et le Pantsir S russe qui couvrent non seulement le ciel syrien mais encore le ciel du sud du Liban, il y a une croissante complicité Russie Hezbollah en termes de frappes anti-Israël. A vrai dire le coup d'Israël contre l'IL-20 de 2018 qui a causé la mort de 15 officiers de renseignement russe et surtout un affaiblissement réel des capacités de renseignement de la Russie dans le ciel syrien et ce, aux grands bénéfices de l'axe US/OTAN qui déjà à l'époque, travaillait à miner la présence russe au Levant, est bien resté à travers la gorge du Kremlin qui le pro Russie Netanyahu parti, n'a plus aucune raison de ménager le pro US Bennett.
La Russie est-elle sur le point de faire le ménage dans sa stratégie syrienne qui comporte deux zones grises, Israël et la Turquie? Probable puisqu'elle sait qu'à travers le duo Tel-Aviv-Ankara, c'est le binôme US/OTAN qui opère contre elle au Levant et qu'au train où vont les événements, il n'aurait aucun compris en perspective. Vendredi au même moment où le Hezbollah prenait pour cible le nord d’Israël, quitte à le revendiquer et à acculer Israël au mur, Masyaf, à Hama a été le théâtre d'un vaste incendie.
Selon le site web militaire russe, Avia-Pro un incendie déclenché dans la zone de déploiement du S-300 syrien a fait suite à une frappe de drone. "Un gigantesque incendie qui a commencé il y a environ un jour à Masyaf, à une courte distance de la zone où sont déployés des systèmes de défense aérienne syriens S-300, aurait été le résultat d'une attaque aux drones. L'attaque a été organisée par des mercenaires à la solde de la Turquie qui en réponse aux frappes des forces aérospatiales russes sur leurs positions ont lancé cette opération." Mais tout le monde sait qu'une opération pareille ne pourrait avoir lieu sans l'appui de l'axe atlantiste. « L'incendie aurait pu se produire à la suite de l'impact d'un petit drone, comme un quadricoptère. En fait, il suffit de lâcher seulement une petite quantité de munitions pour allumer un feu puissant dans un endroit sec. Qui en profitera ? Évidemment, cet incident pourrait être l’œuvre de la Turquie et d’Israël. Selon certaines sources d’information l'armée syrienne est autorisée à utiliser ses systèmes de défense aérienne S-300 contre des avions israéliens, ce qui renforce l’hypothèse selon laquelle Israël est impliqué dans cet incendie », note le site militaire qui place à la même enseigne Tel-Aviv et Ankara.
Et de poursuivre :
" Israël estime de plus en plus imminents des affrontements avec les troupes russes déployées en Syrie. La presse israélienne regorge d'allusion directe en la matière. l'armée israélienne n'exclut pas des affrontements militaires imminents avec la Russie bien qu'elle sache que la Russie repoussera par tous les moyens les attaques israéliennes contre des cibles russes mais aussi désormais contre les cibles syriennes et celles des alliés de Moscou. Israël continue à s'obstiner et refuse de remplir les conditions russes en Syrie parce que disons le sans façon, c'est un allié des Etats-Unis. Or si la Russie se met à viser directement Israël, c'est l'Amérique qui en pâtirait davantage. Car une armée de l'air israélienne visée dans le ciel de la Syrie ou du sud du Liban voire m^me du nord de la Jordanie, comme l'ont été les missiles israéliens fin juillet, c'est avant tout un point en moins pour les Américains qui malmenés en Irak sont sur le point de se masser essentiellement dans le nord de la Jordanie près des frontières israéliennes. La Russie sait que la manoeuvre vise les alliés irakiens de l'Iran mais encore et par extension le Hezbollah. Il se pourrait qu'elle n'ait plus aucune raison à rester sur la ligne médiane. Et quelle en sera alors la conséquence?" se demande Avia.pro citant le site sioniste NZIV.
Déjà au Liban Israël est dans l'incapacité de répondre au Hezbollah pour cause de l'arsenal balistique du Hezbollah. La Syrie est sur le point de rejoint cette équation puisque Moscou a décidé de ne plus s'y opposer. D'ailleurs ce serait la revanche de Poutine que de laisser ses Pantsir servir de couverture à la DCA intégrée Syrie Iran, rien que pour venger l'épisode du Haut Karabakh. Netanyahu n'a jamais cru que le déploiement de S-300 puisse etre un danger pour Israël puisqu'il faut trop d'argent pour créer un C2 syro-russe mais Bennett devra s'inquiéter de ce que la Russie a fini par trancher et par servir de bouclier à la puissances balistique que l'Iran est sur le point de transmettre à la Syrie avec la bénédiction russe".
