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Après avoir subi 10 ans de frappes aériennes, la Syrie tire sa revanche

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les missiles Fateh-110 syriens frapperont Israël (Archives)

Cet attachement de « 900 officiers » que le Pentagone dit vouloir, selon Politico,  « maintenir » en Syrie, répartis entre 33 bases illégales qu’il y détient et dont les mieux équipées seraient respectivement Shaddadi à Hassaka, principal lieu de transit de terroristes de Daech, de Syrie vers l’Irak et plus récemment vers le Yémen et l’Afghanistan, al-Omar et Connoco, sites de trafic de pétrole syrien d’abord vers Erbil puis de là et par pipeline Erbil-Ceyhan en direction du port israélien d’Ashkelon, et enfin al-Tanf où l’US Air Force maintient ses stations radar, ses batteries de missiles anti-missiles et évidemment ses unités d’entraînement des brigades de terreur à l’effet de les envoyer à Homs et à Palmyre ou dans le Badiya al-Chaam chasser pêle-mêle soldats syriens, forces russes ou conseillers militaires iraniens, et bien ces officiers ont devant eux une mission impossible à accomplir. Laquelle ?

Il leur est demandé au mieux d’éviter, au pire de ralentir un effondrement, celui de ce rempart que les États-Unis d’Amérique ont érigé en 2015 par Daech-FDS interposés sur la rive est de l’Euphrate dans le stricte objectif d’empêcher des vagues continues de missiles, des essaims récurrents de drones de la Résistance, de partir depuis l’Irak pour s’abattre depuis l’est sur Israël... Or en mai, ce fameux mai, où l’entité israélienne a prouvé au monde entier et à elle-même qu’elle n’a jamais été rien de plus qu’un tigre de papier et qu’il suffit de 100 salves de 40 missiles et roquettes chacune soit 4000 engins en tout et pour tout, pour qu’il coule comme le vrai-faux Titanic, un premier pas a été franchi en ce sens.

La colonie sioniste de « Beit Shéan » a été visé à coup d’Ababil-3 sous les yeux ahuris d’un Netanyahu qui du haut de ses F-35 a vu émerger un « quatrième front anti-Israël » sur fond de roquettes que tiraient non plus seulement Gaza mais encore les Palestiniens du Liban. Il y a quelques jours, Abdullah II de Jordanie, en pleine opération de vengeance anti-MBS anti-MBZ et anti-Netanyahu à Washington, le rappelait au journaliste du CNN, Farid Zakariya,  en termes à peine voilés, en énumérant mêmes toutes « les fois que ces drones irakiens en partance pour Israël sont tombés en Jordanie » et ce, sans que lui, son armée de l’air royale ou leurs Patriot puissent lever le petit doigt ! Et bien, c’est cette quadrature du cercles, soit, le « gel » des raids balistiques anti Israël de la Résistance, à partir de la frontière syro-irakienne ou ce qui revient au même, le « gel du quatrième front anti Israël » que s’est vu assigner comme tache, l’attachement de 900 officiers américains en Syrie.

Même si le chiffre « 900 » paraît sous-estimer la réalité et ne tenir compte de cette toute nouvelle évolution qui a forcé l’Amérique de Biden à louer, moyennant quelques 800 millions de dollars annuel à verser sur le compte d’Abdulalh II, toute la bande frontalière de la Jordanie avec la Syrie et l’Irak, au niveau du fameux triangle d’al-Tanf, façon de mettre en contact les 900 officiers précités et leurs mercenaires avec les 30 000 GI’s et marines venus du Qatar s’y installer, armes lourdes, chars,… à l’appui.  Disons que ce redéploiement vise aussi à mieux protéger Israël des foudres irakiens, à éviter un second « Epée de Qods » plus élargi. Seulement ce plan B de Biden auquel aurai participé l’armée sioniste, vient de s’arc-bouter sur un énorme obstacle, le basculement, après 10 ans de réticence, de la Russie dans le camp de la Résistance :

« Militarywatchmagazine revient sur les premiers impacts de ce basculement qui portés au grand jour à travers l’absolue démonstration de force des systèmes à moyenne portée de Buk M2E, a fait des trois dernières frappes anti syriennes d’Israël entre 18 et 26 juillet, un mémorable fiasco. En effet le succès des missiles intercepteurs des batteries de Buk dont le nombre est de « huit dans l’arsenal d’Assad » à intercepter les 18 missiles air-sol à base de l’aviation israélienne, pèse moins que cette tactique d’évitement syro-russe laquelle tactique consisterait visiblement désormais à changer la cartographie des pièces de la DCA syrienne et à brouiller ainsi les pistes pour une aviation israélienne, trop conformistes, puisqu’incapable d’improviser et ayant toujours l’habitude à frapper les mêmes cibles depuis 10 ans.

« Ce 26 juillet, un troisième raid israélien visant des cibles situées en Syrie a été mis en échec par la défense aérienne syrienne en moins d’une semaine. Cette fois-ci, au moins un avion de combat israélien, opérant loin de l’espace aérien syrien, a tiré deux missiles air-sol de longue portée d’un type inconnu sur des cibles militaires situées dans la périphérie de Damas. Les deux missiles ont intercepté et détruit en plein vol par des systèmes Buk M2... Deux autres raids impliquant le tir consécutif de huit et quatre missiles de type inconnu. Huit missiles ont été tirés des confins syro-irako-jordaniens au-dessus de la base conjointe d’al-Tanf et quatre de l’espace aérien libanais. Des douze missiles tirés, onze ont été détruits en plein vol par la défense aérienne syrienne. Le seul missile qui a pu échapper au feu de la défense syrienne fut criblé de projectiles émanant d’un système de défense aérienne rapprochée Pantsir… Or le modus operandi de Buk et sa performance sont bien connus et ce, depuis longtemps. La nouveauté est que la Russie vient de s’engager à protéger des positions de l’axe pro-Iran. Aussi bien à al-Safirah au sud d’Alep qu’à Qusseir tout près du Liban, les opérateurs russes auraient défendu le Hezbollah. Le raid israélien, contre Homs a littéralement mis sous sa protection le ciel du Sud Liban, en faisant abattre un des quatre engins tirés et en consacrant de la sorte l’émergence du « facteur russe » dans l’espace aérien libanais où Israël agit librement depuis 2005, date du retrait syrien du sud Liban. »

Mais la revue n’a pas tout vu car qui dit que cette coopération renouvelée Russie-Résistance en restera au niveau des « tactiques d’évitement » ? Le site russe, Avia.pro évoque désormais non seulement la perspective des F-16 israéliens à abattre dans le ciel de la Syrie et du Liban mais encore celle « des frappes balistiques syriennes » en représailles aux « frappes aériennes israéliennes », soit la fameuse équation Missile VS Avion. La Russie a-t-elle fini par adhérer à cette doctrine asymétrique qui veut répondre du tac au tac et qui prône une réponse encore plus douloureuse que le coup reçu ?

Décidément la bataille de mois de mai Israël/Gaza semble commencer à avoir même changer la conception russe de la guerre.  Avia.pro poursuit :

« Dans le contexte de l'émergence d'informations selon lesquelles la partie israélienne a décidé de rompre les accords précédemment conclus entre Israël et la Russie sur la Syrie, il est devenu connu que la Syrie a confirmé sa volonté de lutter contre les menaces israéliennes et même d'attaquer en réponse aux actions de l'armée israélienne. L'armée syrienne a de larges stocks de missiles pour cela, et donc les grandes installations militaires et les villes israéliennes peuvent devenir des cibles. »

La mise en garde est claire : ce n’est plus seulement un ou deux F-16 qui pourraient être pulvérisés en plein vol sous les coups de Buk ou de Pantsir-S, mais bel et bien les bases aériennes israéliennes et tout ce que cela abrite, qui risque désormais de partir en feu balistique. Dit autrement, « Epée de Qods » pourrait passer à sa étape supérieure et à engager un État et une armée aussi puissants que ceux de la Syrie contre l’entité israélienne. Le 21 avril un seul missile M-600 syrien a été à même de percer la DCA israélienne et de s’abattre très exactement à 30 kilomètres de Dimona. C’est vrai que les Fateh-110 syriens avec leur portée de 300 km, leur seul étage et fonctionnant à combustible solide ne loupent que rarement leurs objectifs surtout s’ils sont tirés en masse à partir d’un État syrien qui va se faire restituer une grosse partie de son territoire, le Golan…

Et là, il serait peu probable que l’attachement de 900 soldats US puisse empêcher l’apocalypse surtout que le ciel de la Jordanie a déjà prouvé sa perméabilité et que de Damas à Haïfa, ou au Néguev ou même à Ashkelon, il n’y a qu’un vol. Et puis qui pourrait garantir qu’al-Tanf et ses rats américains échapperaient le jour J à ce déluge de feu… ou que Gaza et le Hezbollah n’y porteraient pas eux non plus leur pierre à l’édifice ? Personne… surtout pas Biden.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV