Un traitement de choc à la russe est-il désormais inévitable en Syrie? Depuis mardi, le QG aérien US/OTAN à Ramstein suit de près des manœuvres aériens d'envergure que l'entité, aidée par son parrain US, mène dans le ciel de la Méditerranée comme ultime recours avant la capitulation. Au fait, depuis la défaite tonitruante du mois de mai d'Israël à Gaza face à une Résistance qui a littéralement changé les règles de la guerre, le camp atlantiste, totalement en panique d'avoir perdu ses repères, se cherche mais ne trouve pas de solution : jusqu'ici le principe non écrit hérité de la guerre froide consistait à se faire peur mutuellement, à se dissuader en brandissant des armes les plus redoutables qui soient, mais à jamais s'en servir. Idem entre USA/Russie qui ne se sont jamais fait la guerre réellement, se contentant même au plus fort des divergences à bomber le torse, bref à ne faire que dissuader la partie d'en face. Idem en Syrie, où la Russie, tout en s'engageant à fond aux côtés de Damas, a refusé jusqu'à ce 18 juillet 2021 à faire autre chose qu'exposer ses batteries de missiles S-300 ou S-400 sous les yeux scrutateurs de l'aviation US/Israël/OTAN.
Or la bataille de mai a même changé la conception der guerre de la grande Russie. Parfois il faut user de sa force pour priver l'ennemi de toute initiative. Les trois dernières frappes israéliennes contre Alep-Sud, Homs-Ouest et Damas ont été tournés en un réel discrédit à l'adresse de l'axe US/Israël mais encore à l'endroit du complexe militaro-industriel qui le soutient. Ces brillantes démonstrations de force de Buk M2E et de Pantsir-S que le Sultan Erdogan a tout fait y compris le recours à la ruse pour discréditer dans le Caucase-Sud, aura été un choc non digérable.
Israël se prépare à bombarder une zone syrienne dotée de systèmes de défense aérienne syriens S-300. Après que la Russie a aidé à trois reprises l'armée syrienne à repousser ses attaques, la partie israélienne se préparerait à des actions de représailles dirigées à la fois contre la Syrie et contre la Russie. Selon certains rapports, l'armée de l'air israélienne s'apprête à viser Masyaf et ses S-300. Israël compte motiver ses attaques sur la zone où se trouvent les systèmes de défense aérienne syriens principalement par le fait que la partie russe serait intervenue dans la situation, en "violation" de certains accords entre les parties israélienne et russe selon lesquels si la Russie n'empêche pas les frappes contre des cibles iraniennes, les frappes ciblées sur les zones positionnelles de la défense aérienne de la RAS ne seront pas effectuées.
Et le site d'ajouter : Israël n'est pas un pays qui reviendrait sur ses plans ou dis de manière plus exacte Israël n'est pas un pays ayant le choix y revenir étant une base US plantée au cœur du Moyen-Orient. La Russie se prépare-t-elle à prouver sur le camp de quel bois est fait ses S-300 et ses S-400, depuis tant que la DCA à longue portée russe fait l'objet, de critiques des amis et la moquerie des ennemis? Et à un niveau plus avancé, la Russie est-elle sur le point de jouer à la fois le rôle de l'armée de l'air classique de la Résistance et puis de sa DCA maintenant que la guerre de libération du ciel du Moyen-Orient est entrée dans sa dernière phase grâce à plus de 3 ans de combats balistique et dronesque d'Ansarallah, des Hachd al-Chaabi, de Gaza, du Hezbollah et de l'Iran?
Avia.pro souligne de son côté : "Sur le territoire de la Syrie, on note une étrange activité des systèmes de défense aérienne. L'information selon laquelle Israël envisage de lancer une attaque à grande échelle contre la Syrie dans un proche avenir a reçu une confirmation indirecte. Ainsi, selon les informations disponibles, des activités suspectes impliquant des moyens de défense aérienne sont observées depuis plusieurs jours sur le territoire syrien. Nous parlons de types d'armes relativement nouveaux que l'AAS possède, en particulier, dans toute la partie ouest de la Syrie, il y a un mouvement des complexes Pantsir-S et Buk-M2E, qui sont actuellement considérés comme le moyen le plus efficace de détruire les Israéliens missiles et avions."
Des F-16 et des F-15 israéliens risqueront ils leur peau dans le ciel de la Syrie appuyés par Ramstein et Cie? Bien possible et la Résistance n'attend que cela. Car parallèlement à ce changement radical de paradigme dans le ciel de la Syrie, au sol, c'est tout en chamboulement terrestre qui se prépare sous le commandement de l'armée syrienne et de ses alliés de la Résistance. Les tribus arabes de l’Euphrate-Est ont dit "Non" aux Américains, restant déterminés à poursuivre le chemin de la Résistance jusqu’à ce que le dernier occupant quitte leur patrie.
L’opposition des chefs des tribus arabes de la région est de l’Euphrate au plan américain connu sous le nom de Sahwat (mot arabe qui signifie conseil d’éveil, NDLR) montre que la lutte contre l’occupation américaine en Irak et en Syrie est entrée dans une étape décisive : la guerre se poursuivra jusqu’au départ du dernier soldat américain de ces pays.
Se penchant sur le sujet, le rédacteur en chef du journal Rai al-Youm, Abdel-Bari Atwan écrit : « Les tribus arabes s’opposent en bloc au plan américain Sahwat dans l’Euphrate-Est. Le même projet que les États-Unis avaient mis en exergue en Irak et qui avait abouti. Ce n’est pourtant pas le cas pour la Syrie. Ici les tribus arabes, conscients des complots américains, préfèrent opter pour la Résistance ; les opérations anti-américaines se sont multipliées dans les régions pétrolières et gazières de l’est de l’Euphrate ainsi que dans les zones agricoles fertiles en Syrie : l’administration américaine ressent plus que jamais le danger auquel ses troupes devront faire face.»
« Les Américains qui se sont rendus compte que leur pari sur les Forces démocratiques syriennes (FDS) majoritairement kurdes a échoué, ont décidé d’envoyer leurs représentants auprès des chefs des tribus arabes de la région pour former les forces du Conseil d'éveil (Sahwat), à l'instar de l'expérience irakienne. Des informations en provenance de l'Est de l'Euphrate indiquent que des représentants de l'armée américaine, ainsi que des experts de la CIA et des interprètes arabes, ont visité de nombreux villes et villages de la province de Hassaké et ont rencontré des cheikhs de tribus auxquels ils ont promis des salaires mensuels, s'ils acceptent le plan du Conseil d'éveil US. Mais les tribus arabes et leurs chefs se sont opposés à la proposition américaine, rejetant les émissaires de Washington et soulignant leur patriotisme et leur résistance à l'occupation américaine et à ses mercenaires.
En Syrie, ce qui s'est passé pendant l'occupation américaine de l'Irak ne se reproduira pas ; le pétrole fait déjà l'objet d'une lutte de libération acharnée qui s'est illustrée la première semaine de juillet par cinq attaques d'envergure contre les bases US. Ce sera bien intéressant de voir d'ici peu des F-16 sionistes qui tombent du ciel sous les tirs des S-300 et des bases US qui s'écroulent sous les missiles sol-sol de la Résistance.