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Nucléaire iranien: coup de théâtre de Raïssi

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les installations d'enrichissement de l'uranium à Natanz, en Iran. (Photo d'archives)

Selon le quotidien américain The Wall Street Journal, les États-Unis et l'Iran ont fait une pause le mois dernier après six séries de pourparlers indirects sur le nucléaire à Vienne.

« Jusqu'à présent, Washington a été disposé à abandonner son levier de sanctions le plus puissant pour relancer l'accord nucléaire de 2015, mais les négociateurs iraniens demandent plus », rapporte le journal.

La dernière demande de l'Iran est que les États-Unis acceptent une clause qui subordonne le retrait américain de l'accord à l'approbation des Nations unies. L'Iran affirme que cela est nécessaire parce que Donald Trump s'est retiré unilatéralement de l'accord de 2015.

L'Iran s'en moque, mais une telle clause est inconstitutionnelle. Un président américain ne peut pas empêcher un futur Congrès ou président de changer de politique, surtout lorsque l'accord nucléaire n'a jamais été soumis au Sénat pour ratification en tant que traité. La plupart des traités ont des planches qui permettent le retrait sous certaines conditions.

Mais le président Biden, comme Barack Obama, ne soumettra pas son accord au vote du Sénat car il sait qu'il serait peu probable qu'il obtienne une majorité simple, encore moins les deux tiers nécessaires pour ratifier un traité. Donner à l'ONU plus d'influence que le Congrès sur la politique étrangère des États-Unis serait une abdication flagrante du serment d'office du président.

Les responsables iraniens ont laissé entendre qu'une autre série de pourparlers pourrait commencer après l'investiture le mois prochain du président élu Seyyed Ebrahim Raïssi.

Selon une édition électronique du 19 juillet du journal américain, les États-Unis envisagent de nouvelles sanctions sur les ventes de pétrole iranien à la Chine.

« Les sanctions pourraient entrer en vigueur si l'Iran n'accepte pas un accord nucléaire », ont déclaré des responsables américains au Wall Street Journal.

Mais le nouveau plan n'entrera en vigueur que si les pourparlers nucléaires échouent, ont déclaré ces responsables.

Après la fin du sixième cycle de pourparlers de Vienne, les responsables américains ont prétendu à plusieurs reprises qu'ils étaient prêts à mener un nouveau cycle de pourparlers et ils ont jeté la balle dans le camp de Téhéran. 

Le président élu iranien, Seyyed Ebrahim Raïssi, qui sera investi le mois prochain, a déclaré que Téhéran n'accepterait pas l'accord nucléaire sans la levée des sanctions américaines.

Lire aussi : Iran/présidentielle : meeting de Raïssi à Qom

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a rejeté le 6 juillet les spéculations selon lesquelles Téhéran pourrait changer sa position sur l'accord nucléaire après le transfert du pouvoir au nouveau président Seyyed Ebrahim Raïssi, affirmant que la position du pays fait partie des politiques de principe de la République islamique.

« La position de l'Iran sur le Plan global d’action commun (PGAC) et la levée des sanctions est l'une des positions de principe de la République islamique. Elles ne changeront pas avec le changement de gouvernement », a-t-il réaffirmé le 6 juillet devant un parterre de journalistes.

L’ex-président américain, Donald Trump, a retiré son pays de l'accord nucléaire signé avec l'Iran en 2018. Il a ensuite réimposé des sanctions généralisées destinées à faire pression sur le gouvernement iranien pour qu'il signe un nouvel accord.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV