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Tactique/stratégie militaire: qui est le plus avancé, US Air Force ou Ansarallah?

Un GBU américain inopéré que fait démonter Ansarallah (SouthFront)

Il va falloir qu'un de ces quatre les chroniqueurs militaires US/OTAN qui ont sans doute constamment à l'oreille le cuisant aveu du général McKenzie comme quoi " l'US Air Force n'opère plus en supériorité absolue dans le ciel du Moyen Orient" et que cet état qui "ne s'était jamais produit depuis la guerre de Corée", risque de perdurer puisqu'il "n'existe aucune solution viable",  la DCA US/OTAN ayant été littéralement ratatiné sous le coups des drones et des missiles balistiques d'une diabolique furtivité, se mettent autour d'une même table et révisent tous ces grands épisodes qui ont marqué leur absolu défaite militaire face à Ansarallah.

En mai, le Pentagone d'Asutin a fourni des tonnes de missiles dits de précision de type JDAM et GBU à une armée israélienne qui, totalement paniquée face aux premières vagues de missiles et de roquettes de Gaza, et alors même que les officiers US venus co-piloter avec Tel-Aviv le plus grand exercice militaire de l'histoire d'Israël; ne cessait d'appeler au secours. Ces JDAM n'ont pu rien, strictement rien face aux missiles et aux drones de la Résistance palestiniennes qui est sorti vainqueurs au bout seulement de 11 jours du pilonnage intense. En Irak, une frappe aérienne US impliquant 8 missiles JDAM a visé le 26 juin la Résistance au point de passage Abou Kamal/Qaëm et là encore les conséquences en ont été catastrophiques : depuis le 4 juillet, l'Amérique va de frappe balistique  à la frappe aux drones et assiste au naufrage du mythe de sa suprématie aérienne à chaque salve de missiles ou de drones qui cible Ain al-Asad, Zone verte, Harir, Balade ... soit toutes ces super bases aérienne. Mais l'Amérique n'aurait jamais eu à subir un sort aussi humiliant si elle avait tiré leçon qui s'impose de son malheureuse équipée yéménite.  Et comment? 

Le dimanche 11 juillet, Al Massirah, chaîne yéménite a diffusé les images d'un GBU américaine ayant frappé Sanaa en 2015 mais n'ayant pas opéré. Un peu comme ces GBU qui en mai s'était abattu sur les maisons de Gaza  comme la pâte chaude, aussi lourde et aussi collante.  Le reportage mettait en scène les experts du Centre exécutif yéménite d'action contre les mines (The Yemeni Executive Mine Action Center, YEMAC) qui participaient aux opérations d' extraction de l'ogive de cette lourde bombe anti-bunker  de plus de 1000 kg, largué sur Sanaa à partir des avions anglosaxone de l'Arabie saoudite.

Lors d'une conférence de presse, Ali Safrah, chef du YEMAC, a déclaré que la bombe, une GBU-24 Paveway III, de fabrication américaine, avait été larguée sur le centre de défense civile de Sanaa le 19 septembre 2015. Après avoir pénétré plusieurs mètres dans le sol, l’ogive de la bombe n'a pas explosé. Quelle messe pour un engin qualifié d'intelligent ! 

(Crédit des photos : saba.net)

« Une équipe mécanique du Centre a extrait la bombe après une opération de forage qui a duré plus de deux mois. Elle se trouvait à plus de 20 mètres dans le sol », a déclaré Ali Safrah en soulignant qu'au moins en termes de perforation, le "missile conçu suivant cette logique ""tape à l’œil"" qu'est celle des Etats Unis a au moins quelque chose à dire"! Au fait c'est le top des top de l'industrie militaire Raytheon et de Lockheed Martin qui comme les GBU d'Israël a raté là et si lamentablement sa mission. Surtout que le GBU-24 était guidé par un laser semi-actif et qu'il était doté  d'ogive à pénétration unitaire avancée BLU-116. Bref avec sa longueur de 4,39 mètres et son diamètre de 460 millimètres, cette masse de ferraille rouillée symbolisait la lourdeur d'une doctrine militaire et d'un arsenal US qui va avec, qui est désormais en totale échec face à une Résistance pour qu'il faut "précision", "subtilité" et "efficacité" pour gager toute guerre

Selon Sarfah, les bombes GBU-24 ont été largement utilisées par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite. Des bombes de ce type ont été larguées sur le complexe agricole de Wa'lan à Bilad ar-Rus, un quartier résidentiel du district d'al-Sabaeen, des maisons de Sawan et du vieux Sanaa, le complexe industriel d'al-Aqil et la cimenterie d'Amran. Plus de la moitié des équipements utilisés lors des bombardements dont des avions Typhoon et Tornado, des bombes Paveway, des missiles Brimstone et des missiles Stormshadow sont de leur côté fournis par la Grande-Bretagne. Des centaines d'avions qui composent l’Armée de l'air du royaume, l'une des plus occidentalisée, les mieux garnies du Moyen Orient,sont d'ailleurs réparés, maintenus et mis en service sur le territoire saoudien par les entrepreneurs britanniques parmi lesquels des ingénieurs de la Royale Air Force. Les pilotes saoudiens sont également formés et entraînés par les Anglais, s'inspirant des méthodes de l'US Ai Force. Et pourtant rien n'est plus lointain désormais que la moindre idée d'une victoire US/GB/Riyad face à Ansarallah. Car la Résistance yéménite a opposé à la lourdeur mortelle de GBU, à sa cécité, à son art d'écraser de perforer sous son poids militaires et civils, la précision de ses missiles, de ses drones, leur synchronie chaque fois qu'ils partent en mission. 

Un exemple pour mieux illustrer le propos? En février 2020, Ansarallah a mené une opération baptisée " Dissuasion 3" qui a impliqué à la fois et dans une parfaite synchronie, missile balistique, missile de croisière mais encore drones kamikaze. C'est inouïe en termes militaires mais Ansrallah l'a fait.  L’opération de dissuasion III a été ainsi menée par 12 drones Samad-3, deux missiles ailés de type Qods (croisière) et un missile balistique Zolfaqar.  Ce fut l'une des première opération ultra complexe de la Résistance au Yémen dont l'Amérique aurait dû titrer leçon avant que les choses aille si loin, et que la bulle  de son prestige et de sa puissance n'éclate au si grand jour! Dissuasion III a visé Aramco mais aussi des aéroport militaires et elle a eu pour le décore al Jawf. 

L’analyste yéménite Ahmad Ayez Ahmad l’a à l'époque commenté l'opération sur Twitter : « Le missile récemment fabriqué est nommé Zolfaqar. C’est un missile sol-sol, fabriqué par les Yéménites eux-mêmes et dévoilé le 21 février 2020. Il est le dixième membre de la famille des missiles balistiques yéménite et le quatrième membre d'une gamme de missiles de longue portée made in Yémen. Zolfaqar est l’un des missiles balistiques les ""plus précis"" du Yémen. ». Ce qui veut dire qu'il n'est ni lourd ni aveugle comme des CBU.

Et l'analyste yéménite poursuivait : « Le missile balistique Zolfaqar a une portée de 1 300 km. Il fonctionne en une seule phase ; il est de haute précision, a une haute puissance de destruction et des capteurs développés qui poursuivent la cible jusqu’à la destination. Le Zolfaqar est doté d’une ogive qui peut se détacher du missile pour pouvoir viser, avec précision, plusieurs cibles en même temps et dérober à la fois aux radars. Au fait, il a la capacité de leurrer les radars Patriot par son corps alors que sa réelle puissance destructrice, il la possède dans son ogive qui lui échappe allègrement aux radars.  En somme, il est dotée d’une technologie de pointe. Cela explique un peu le niveau de préparation des forces armées yéménites ».

Et l'analyste a expliqué aussi en deux mots le missile Qods, « il est de fabrication yéménite et il appartient à la famille des missiles de croisière équipés de GPS. Il détruit avec une haute précision sa cible d’autant plus qu’il est capable de duper les systèmes de défense aérienne. Sa protée est de 1 300 km. Il est conçu pour viser les cibles stratégiques de l’ennemi. »

Mais ces deux types de missiles "précis" savent opérer aux côtés ou en interconnexion avec le drone Samad, I, II ou III dotés tous d'ailerons de queue en forme de V distinctifs et d'un moteur poussoir. Les drones Samad qui ont une saillie ventrale et des patins d'aile, qu'ils utilisent pour le décollage et l'atterrissage, mesure 4,5 m d'envergure, avec  une autonomie de 1 500 km et sont capables  de transporter une charge utile explosive significative. "Peu coûteux, précis, ne faisant pas de "dommages collatéraux". Mais au-delà de ce degrés de technicité, ils ont l'aptitude à faire parti non pas seulement d'un essaim de drones mais d'un ensemble balistique. Et c'est là que tout diffère entre la vision militaire US et celle de l'axe de la Résistance : tout comme l'axe lui même où chaque membre est complémentaire de l'autre, drone-missile balistique ou croisière se complètent ... Bref ces engins,, à l'opposé des avions,  ne voient pas le monde du haut  mais en face, œil dans œil, d'où leur mortelle précision...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV