Ce mercredi 23 juin à la tribune de la 9ème Conférence de Moscou sur la sécurité internationale, l’adjoint opérationnel de l’état-major des forces armées iraniennes, le général Mahdi Rabbani, a exprimé l’approche de la RII envers les évolutions régionales et internationales.
Le haut cadre militaire iranien a affirmé que le groupe terroriste takfiriste Daech est « un produit des visions profiteuses et de la commercialisation de la sécurité » prônées ces dernières années par des puissances hégémoniques.
« Beaucoup de facteurs, ayant mené à la déstabilisation et à l’émergence des pensées extrémistes ces dernières années, continuent à l’heure actuelle de faire obstacle aux efforts de sécurisation et de reconstruction des pays touchés par la crise », a affirmé le général Rabbani, et d’ajouter :
« Le temps est venu pour que les troupes extrarégionales surtout les forces américaines, dont les mains sont entachées du sang des innocents tels que le général Soleimani, brave commandant de la lutte contre le terrorisme, quittent la région de l’Asie de l’Ouest, afin que les pays de la région puissent parvenir par eux-mêmes à une sécurité durable. »
« La RII souhaite entretenir les meilleures relations avec des pays du monde, les pays voisins faisant partie des priorités de la diplomatie iranienne », a indiqué l’adjoint du chef d’état-major des forces armées, ajoutant :
« Vu les évolutions qui se produisent à une vitesse inédite dans le monde et étant donné que les menaces traditionnelles et les menaces nouvelles se sont enchevêtrées de nos jours, il est impératif que les pays indépendants s’entraident afin de faire installer la stabilité dans le monde. Sur ce fond, la RII est prête à coopérer avec d’autres pays pour résoudre les problèmes et contribuer à la stabilisation et à la sécurisation de la région et du monde. »
Il est à noter que des responsables ou intervenants d’autres pays participants à la Conférence de Moscou ont eux aussi évoqué dans leur discours le nom du général martyr Qassem Soleimani et ont rendu hommage à ce « commandant de la lutte contre le terrorisme » et ses dévouements sur ce chemin.
Des représentants des ministères de la Défense et des experts d’ONG de 108 pays du monde, ainsi que six organisations sécuritaires internationales ont participé à la Conférence de Moscou sur la sécurité qui devra durer jusqu’à jeudi, avec à l’ordre du jour l’examen des questions majeures de la sécurité internationale.
Et si l’Iran prêche l’idée des efforts collectifs des pays indépendants pour faire instaurer la sécurité dans différentes régions du monde sans se faire stopper par des puissances hégémoniques, la marine iranienne, entre autres, a prouvé être capable d’assumer des missions lointaines dans ce sens sous la barbe d’hyperpuissances qui découvrent chaque jour un peu plus l’inefficacité de leurs armes anti-iraniennes, dont notamment la politique de pression maximale. Le site web TankerTrackers a rapporté le mardi 15 juin sur sa page Twitter que la base flottante iranienne Makran et le destroyer iranien Sahand, qui étaient entrés quelques jours auparavant dans les eaux de l’océan Atlantique après avoir passé par la côte atlantique de l’Afrique du Sud, étaient en train de naviguer à destination de la Syrie.
« Nous pensons que les navires de la marine iranienne Makran et Sahand sont en route pour la Syrie afin de participer à des exercices navals avec la Russie. Ils pourront passer par le Gibraltar le 4 juillet, date du 2ème anniversaire de l’arraisonnement de Grace 1, sur leur itinéraire vers la Syrie. »
Citant des responsables américains, Bloomberg a annoncé que la mission des deux navires iraniens avec probablement à leur bord des cargaisons d’armes serait une nouvelle sérieuse menace iranienne pour les États-Unis. Certaines sources ont dit que Téhéran envisageait de perturber les circulations maritimes dans la mer des Caraïbes tout près des frontières maritimes américaines, en utilisant des vedettes rapides. Les États-Unis, ne pouvant dissimuler leur préoccupation, ont alors demandé au Venezuela, à Cuba et à d’autres pays sud-américains, de ne pas autoriser aux navires iraniens d’accoster dans leurs ports aux Caraïbes.
