La Flotte de la mer Noire en coopération avec le service frontalier du FSB (Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie) a déjoué une violation de la frontière russe par le HMS Defender de la marine britannique, a écrit ce mercredi 23 juin l’agence de presse russe Sputnik. Un bombardier Su-24M ainsi qu’un navire de patrouille ont effectué des tirs de sommation pour arrêter le bâtiment, ajoute la source.
Selon Sputnik, le bâtiment en cause est le destroyer HMS Defender qui est entré dans les eaux de la mer Noire le 14 juin 2021 en prévision des manœuvres navales Sea Breeze que l’armée ukrainienne entame le 28 juin avec les États-Unis et d’autres pays de l’OTAN.
« En collaboration avec le service frontalier russe du FSB, la Flotte de la mer Noire a mis fin à une violation de la frontière russe par le destroyer britannique », a déclaré le ministère russe de la Défense aux journalistes.
« À 11 h 52 (heure locale) le 23 juin, le destroyer HMS Defender de la marine britannique, opérant dans la partie nord-ouest de la mer Noire, a franchi la frontière de la Fédération de Russie et est entré dans les eaux territoriales près du cap Fiolent à trois kilomètres », a indiqué le ministère de la Défense.
Le destroyer a été averti de l’utilisation d’armes en cas de violation de la frontière [maritime] russe. «Il n’a pas réagi à l’avertissement», a indiqué le ministère russe de la Défense cité par Sputnik.
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« À 12 h 6 et 12 h 8, un navire de patrouille frontalière [russe] a effectué des tirs d’avertissement. À 12 h 19, un Su-24M a effectué un bombardement d’avertissement avec quatre bombes à fragmentation hautement explosives de 250 mm le long du parcours du destroyer HMS Defender », précise le communiqué du ministère.
« À 12 h 23, […] le destroyer HMS Defender a quitté les eaux territoriales de la Russie », a conclu le rapport.
Moscou reproche aux pays européens d’avoir cherché une escalade de tensions. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou a affirmé que certains pays d’Europe souhaitaient attiser les tensions avec Moscou.
Cité par l’agence de presse TASS, Choïgou a évoqué le cas de l’Ukraine qui « au seuil du Sommet de l’OTAN, a recouru à des actes de provocation dans la région du Donbass » à l’est de ce pays limitrophe avec la Russie.
D’après le ministre de la Défense russe, un « penchant pour l’augmentation de confrontations militaires » s’est apparemment affirmé auprès des pays européens. Il a également dénoncé les tentatives de l’OTAN de renforcer, en termes d’effectifs et de capacités militaires, ses troupes, tout en examinant à la fois les itinéraires de déploiement rapide de troupes le long des frontières communes entre la Russie et la Biélorussie. Preuve à l’appui, Choïgou a fait allusion à l’exercice militaire de l’OTAN, Defender Europe-2021, ayant lieu à l’est de la région frontalière entre ces deux pays.