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OTAN/Russie: la tension monte d’un cran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Moscou met en garde l'OTAN

Sur fond de la montée des tensions entre Russie-OTAN aux frontières russes, le président russe a souligné l’importance d’une action conjointe des pays du monde entier pour lutter contre les menaces biologiques et renforcer les mécanismes efficaces pour interdire la production, la reproduction et la prolifération des armes biologiques, d’après Ria Novosti.

Dans un message adressé aux participants et organisateurs de la Conférence internationale scientifique et pratique (ICDO) avec pour thème « Menaces mondiales dans le domaine de la bio-sécurité : Problèmes et solutions », tenue les 24 et 25 juin dans le port de Sotchi, le président russe Vladimir Poutine a déclaré : « Faire face efficacement aux menaces biologiques nécessite la coopération étroite de toutes les structures gouvernementales concernées, des communautés scientifiques et médicales du monde entier. À cet égard, il est très important de renforcer les mécanismes nationaux et internationaux existant dans ce domaine pour garantir l’interdiction de la recherche, de la production et de l’expansion de tous les types d’armes biologiques et toxiques dans le monde. »

Le président russe s’est dit convaincu que les discussions entamées dans ce domaine au cours de la conférence en cours seront très constructives.

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Alors que les tensions russo-américaines en mer Noire ne semblent pas s’apaiser, les secrétaires des Conseils de sécurité des États membres de l’OTSC ont convenu, en avril dernier, des mesures conjointes pour prévenir les menaces biologiques lors d’une réunion à Douchanbé, la capitale du Tadjikistan.

La Russie y a présenté une initiative qui vise à établir un Conseil de coordination des mesures de lutte contre les menaces des agents biologiquement dangereux. La proposition a été soutenue par les deux parties.

La mer Noire est à nouveau le théâtre d’un affrontement entre la Russie et les États-Unis

La mission diplomatique de Moscou à Washington a réagi avec fureur à la nouvelle selon laquelle des marins américains devraient participer à de grands jeux de guerre en mer Noire, s’entraîner à des batailles navales et à des débarquements de troupes, près des côtes russes.

Dans une déclaration publiée sur Twitter mercredi, l’ambassade de Russie a déclaré que « l’ampleur et la nature agressive des exercices Sea Breeze ne contribuent en rien aux vrais défis d’assurer la sécurité dans la région de la mer Noire ». À noter que les forces ukrainiennes participeront également aux exercices.

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Selon les données, les exercices de l’OTAN augmenteront le risque d’incidents non intentionnels et encourageront simultanément les sentiments militaristes à Kiev. Le porte-parole de la sixième flotte américaine avait précédemment déclaré que Washington était « fier de s’associer à l’Ukraine pour coorganiser l’exercice maritime multinational ».

Les diplomates russes ont ensuite exhorté les États-Unis et les autres membres de l’OTAN à refuser d’effectuer des opérations militaires en mer Noire. Au lieu de cela, ont-ils dit, les formats multilatéraux qui visent à préserver la paix dans la zone sensible devraient être défendus. Tous les problèmes dans la région peuvent être résolus par les États de la mer Noire sans avoir besoin d’une aide extérieure, a indiqué l’ambassade russe.

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Selon RT, les navires et du personnel de 32 pays participeront aux exercices Sea Breeze qui réunissent entre autres les États-Unis et l’Ukraine, le Royaume-Uni, la France, la Pologne, la Géorgie, le Sénégal, la Corée du Sud, le Pakistan, le Japon et le Maroc, les Émirats arabes unis, la Tunisie et l’Égypte. Les jeux de guerre se dérouleront du 28 juin au 10 juillet. Selon les chefs militaires américains, les marins entraîneront à plusieurs zones de guerre, y compris la guerre amphibie, la guerre de manœuvre terrestre, les opérations de plongée, les opérations d’interdiction maritime, la défense aérienne, l’intégration des opérations spéciales et les opérations de recherche et de sauvetage.

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C’est dans ce contexte que l’exercice naval russe s’est déroulé en deux étapes et s’est poursuivi jusqu’à mercredi matin avec la participation des unités aériennes de la flotte russe de la mer Noire. Lors de la première phase de l’exercice, les chasseurs Sukhoi-24MR ont effectué une mission de reconnaissance aérienne pour identifier des cibles navales, y compris des navires et des sous-marins ennemis hypothétiques.

Des chasseurs Sukhoi-30SM, des avions amphibies B-12 et des hélicoptères militaires Ka-27PL ont ensuite détruit et bombardé des cibles maritimes et terrestres. L’exercice russe en mer Noire a eu lieu alors que deux navires de guerre de l’OTAN sont entrés dans la zone bleue lundi. Les unités navales et aériennes de la flotte russe en mer Noire ont surveillé ces deux navires de l’OTAN équipés de missiles guidés, et les ont suivis à intervalles réguliers. Le navire américain USS Libon devrait également être présent en mer Noire.

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Ces actions des États-Unis et de l’OTAN visent à faire pression sur la Russie et à soutenir l’Ukraine dans sa confrontation politique et militaire avec les Russes : le ministère ukrainien de la Défense a annoncé mercredi la tenue d’un exercice militaire dans la région de Kherson, dans le sud du pays adjacent à la région de Crimée.

Les exercices dirigés par l’OTAN en Ukraine ont lieu depuis 1997 et continuent à se dérouler malgré le rattachement de la Crimée à la Russie en 2014, provoquant la vive colère des résidents d’origine russe à l’est de l’Ukraine.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV