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Retrait-arnaque: après des navires et B-52, les missiles US débarquent en Afghanistan

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat américain en Afghanistan. ©Reuters

Le commandement central des forces armées américaines a fait état de sa décision d’installer des missiles balistiques tactiques en Afghanistan afin de soutenir le retrait de ses soldats de ce pays.

Dans un tweet, le commandement de l’armée américaine a annoncé que des batteries d’artillerie de grande mobilité seraient transférées du Koweït en Afghanistan pour soutenir le processus du retrait des soldats américains. Avant le retrait des 2500 soldats américains stationnés en Afghanistan, l’armée des États-Unis augmentera initialement le nombre de ses soldats dans ce pays, car le transfert des infrastructures militaires installées dans ce pays depuis 20 ans nécessite une concentration des forces et des coordinations.

Début avril, le président Joe Biden a annoncé le retrait des militaires américains d’Afghanistan avant le 11 septembre 2021. Or, l’accord conclu entre Washington et les talibans avait fixé le 1er mai comme la date du retrait des militaires américains. Les talibans ont menacé qu’ils ne respecteront plus leurs engagements concernant l’arrêt de leurs attaques contre les soldats américains après le 1er mai.

Ce déploiment de missiles tactiques qui a l'air plutôt d'être dirigé contre la Chine et l'Iran qu'être destiné à intimider les talibans intervient sur fond d'un autre déploiement pour le moins  bizarre à savoir celui de B-52 au Qatar.  Le Pentagone a déployé des bombardiers aériens dans la région pour soutenir le retrait des troupes américaines d’Afghanistan, a déclaré vendredi le porte-parole John Kirby.

 

Combattants talibans afghans dans la province de Laghman, district d'Alingar, 2020

 

« Je dirais aux talibans que nous serons bien préparés à nous défendre tout au long du processus de retrait », a déclaré le général Frank McKenzie, le chef du commandement central américain, au Pentagone.

Cependant, il n’est pas clair si des renforts supplémentaires pourraient être envoyés pour assurer le retrait en douceur et en toute sécurité de quelque 2 500 soldats américains et de 16 000 autres civils soutenant l’opération américaine en Afghanistan.

Il y a également 7 000 autres soldats de l’OTAN dans le pays, qui dépendent également des États-Unis pour leur soutien matériel et sécuritaire. Cette décision intervient malgré le fait que le général McKenzie rejoigne les généraux supérieurs pour conseiller l’administration de Joe Biden contre un retrait complet d’Afghanistan. Lloyd Austin, le secrétaire à la Défense, et Mark Milley, président des chefs d’état-major conjoints, ont suggéré de quitter une force antiterroriste pour renforcer le gouvernement de Kaboul après que les États-Unis aient quitté le pays sans littoral.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV