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Les agents de la CIA visés en Afghanistan

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Explosion près du camp Chapman dans la province de Khost en Afghanistan. ©AFP/Archives

La base de la CIA dans la province de Khost en Afghanistan, appelée « Camp Chapman », a été la cible d'un attentat suicide, au début du mois de décembre. Cet incident meurtrier n'avait pas été rapporté et confirmé par les responsables afghans et américains.

C'est le magazine américain Foreign Policy qui a révélé l'attaque. Il rapporte que quatre forces de sécurité de la province de Khost formées par la CIA, trois autres soldats afghans et six civils ont été tuées. Les faits ont été dissimulés par les médias locaux et internationaux. 

« Malgré les demandes, ni Washington ni la mission de l'OTAN en Afghanistan n'ont fourni d'informations sur l'attaque. Immédiatement après l'incident, l'armée afghane et la police de Khost n'ont pas été autorisés à accéder aux lieux de l'attentat », explique le magazine. 

Le ministère afghan de l'Intérieur ne détient aucun document et le porte-parole du gouverneur de Khost a déclaré que les forces affiliées à la CIA n'ont partagé aucune de leurs informations sur l'explosion.

Michael Kogelman, chercheur à l'Institut Wilson, a déclaré à ce propos que « les États-Unis retirent leurs troupes d'Afghanistan alors que leurs bases sont toujours ciblées dans ce pays et que le peuple américain n'a pas le droit d'en être informé. L'administration Trump cherche à montrer que c’est à la suite de l’accord de paix qu'elle quitte l'Afghanistan, mais cette attaque vient saper cette image. Nous parlons ici d'une attaque meurtrière contre la base américaine, alors qu’en vertu de l'accord avec les talibans, les forces américaines ne doivent pas être ciblées ». 

« Vers 15 heures, le 2 décembre 2020, un véhicule blindé Humvee a explosé dans le parking de la base, une explosion qui a été entendue dans toute la ville », précise le magazine.

Aucun groupe n'a revendiqué l'attaque et malgré les demandes de Foreign Policy, le porte-parole des talibans a refusé de faire de commentaire.

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Le personnel de la base a confirmé que les troupes américaines étaient présentes à Chapman au moment de l'attaque, et un responsable du ministère de l'Intérieur afghan a déclaré que suite à l’attentat, des enquêteurs criminels de la base de Bagram sont arrivés sur les lieux.

Kogelman a poursuivi : « Si l'attaque est menée par les talibans, c'est une violation flagrante de l'accord USA/taliban. Le texte de l'accord est très clair : les talibans ne menaceront pas les forces américaines en Afghanistan. »

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L'attaque contre le camp Chapman n'est pas la première attaque contre les forces américaines depuis la signature d’un accord de paix avec les talibans. Début juin, le New York Times a rapporté que les talibans avaient tiré des roquettes sur le camp de Bastion et le camp Dwyer dans la province d'Helmand, mais cela n’a pas été confirmé par les autorités américaines.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV