Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies a condamné les frappes aériennes israéliennes sur le territoire syrien, affirmant que les actions du régime sioniste compliquent les efforts visant à stabiliser la situation en Syrie et dans la région.
Vasily Nebenzya, représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, a déclaré vendredi 26 juin que la Russie condamnait « les frappes aériennes israéliennes sur le territoire syrien qui deviennent de plus en plus courantes ».
Nebenzya a affirmé que les actions du régime sioniste compliquent les efforts pour stabiliser la situation en Syrie et dans la région, ajoutant que la Russie estime qu’il n’y a pas de solution militaire au conflit syrien. Il a également regretté que les innombrables efforts de la Russie pour parvenir à la paix en Syrie se heurtent à l’opposition politique d’autres pays.
Et lui de poursuivre que « la Russie met tout en œuvre pour faire avancer un règlement pacifique en Syrie alors que ses efforts sont visés par des plans de complot. Prenons le cas des armes chimiques : grâce à des efforts conjoints, l’arsenal d’armes chimiques syrien a été détruit. Mais nos partenaires ont ensuite réussi à transformer l’affaire chimique syrienne en un autre élément de pression sur les autorités de Damas ».
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Selon lui, Moscou s’emploie également à réduire la politisation de l’affaire humanitaire de la Syrie et à aider à établir des contacts constructifs entre Damas et les Nations unies pour garantir que l’aide humanitaire parvienne à tous les Syriens.
Par ailleurs, l’armée sioniste a annoncé vendredi 25 juin une attaque d’artillerie contre la région de Quneitra, dans le sud de la Syrie : un poste d’observateur de l’armée syrienne a été pris pour cible lors de l’invasion militaire qui était la première frappe aérienne d’Israël sur le pays à la demande du nouveau cabinet israélien. Neuf jours plus tôt, l’agence de presse SANA avait rapporté que la défense aérienne syrienne avait intercepté des missiles tirés par l’armée israélienne depuis l’espace aérien du Liban.
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L’armée sioniste lance régulièrement des frappes de missiles sur des cibles dans l’est et le nord-ouest de la Syrie, en utilisant l’espace aérien libanais ou à travers les hauteurs occupées du Golan. Les forces de maintien de la paix de l’ONU stationnées au Liban ont signalé à plusieurs reprises que le régime sioniste viole quotidiennement les résolutions de l’ONU et l’espace aérien libanais. Dans ce contexte, Alexander Ben Zvi, l’ambassadeur d’Israël en Russie, cité par Sputnik, se plaint du fait que les forces alliées de l’Iran en Syrie sont la plus grande menace contre les opérations de l’armée sioniste.
Prétendant qu’Israël essaie de ne pas s’ingérer dans le conflit syrien, le diplomate israélien a confirmé les frappes menées contre les forces de la Résistance sur la base de certains renseignements. Quant à l’impact des frappes aériennes israéliennes sur la coordination avec la Russie, le diplomate sioniste a déclaré : » Je n’entrerai pas dans les détails, mais je peux dire que nous faisons de notre mieux pour garantir que notre coopération dans la région est dans l’intérêt de la sécurité des deux pays. »
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Plus loin dans son interview avec Sputnik il a critiqué l’accord sur le nucléaire iranien (PGAC) qui n’inclut pas la question des missiles balistiques en indiquant : « C’est pourquoi nous nous y opposons et soulignons le fait que cet accord, de notre point de vue, “c’est une mauvaise affaire ».
Pour rappel, Benjamin Netanyahu, ancien Premier ministre du régime sioniste, n’a ménagé sur aucun effort pour empêcher la mise en œuvre de l’accord sur le nucléaire iranien, notamment en exhortant l’ancien président américain Donald Trump à y renoncer. Il a souligné à plusieurs reprises que Trump avait quitté le Conseil de sécurité de l’ONU à sa demande et poursuivait une politique de « pression maximale » contre l’Iran.
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En effet, Trump et Netanyahu espéraient qu’une pression maximale pourrait persuader l’Iran de venir à la table des négociations pour aboutir à un nouvel accord. Cependant, Donald Trump a quitté le pouvoir le 20 janvier 2021 sans atteindre aucun de ses objectifs anti-iraniens. En outre, il a été largement critiqué aux États-Unis pour avoir fomenté des tensions avec l’Iran, supprimé les effets des sanctions à cause de leur utilisation excessive qui a fini par faire avancer le programme nucléaire iranien au cours de ses quatre années à la Maison-Blanche ; de sorte que les responsables de l’administration de Joe Biden ont explicitement reconnu à plusieurs reprises l’échec de la politique de pression maximale, affirmant qu’ils avaient l’intention de ramener les États-Unis à l’accord nucléaire de 2015.