Les combattants des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire) mènent actuellement des opérations dans la province d’al-Anbar, à l’ouest de l’Irak, évidemment pour démanteler les cellules terroristes liées aux USA mais pas que cela : la Russie a commencé l'exploration du gaz d'al-Anbar bénéficiant du soutien des Hachd al-Chaabi et ce sous le nez des USA dont les soldats, toujours retranchés à Ain al-Asad n'osent plus la quitter trop!
Qassem Musleh, le commandant des opérations d’al-Anbar, a déclaré dans un communiqué envoyé à l’Agence de presse irakienne (INA) que trois localités appartenant aux terroristes de Daech (agents US) avaient été découverts et détruits au cours de l'opération. Des éléments de Daech utilisaient ces foyers pour attaquer les forces de sécurité dans l'ouest d’al-Anbar, indique l'INA. Qassem Musleh a souligné que « l'opération a commencé hier mardi et qu'elle est toujours en cours. Wadi al-Halkum et plusieurs autres zones ont été frappées par les combattants des Hachd al-Chaabi ».
Selon ce dernier, ces zones sont un bon endroit pour les terroristes, étant loin de la ville et hors de portée des forces de sécurité. Le commandant des Hachd a noté que grâce aux efforts de renseignement et au plan militaire du quartier général des opérations des Hachd, trois sièges de Daech ont été démantelés. « L'opération se poursuit pour le troisième jour consécutif et nos forces opèrent dans le désert pour cibler les cellules terroristes restantes », a-t-il ajouté.
« L'opération a permis de couper les lignes d'approvisionnement de l'ennemi par lesquelles les approvisionnements et le carburant étaient acheminés. Nous œuvrons pour leur maintien en sécurité et pour mettre fin à la présence des terroristes dans ces zones », a indiqué le commandant des opérations.
Dans ce contexte, Qusay al-Anbari, le chef de l'organisation Badr dans la province irakienne d'al-Anbar, a mis en garde contre la coopération des forces américaines avec des éléments de Daech, affirmant que les zones frontalières sont des zones faciles d'accès aux terroristes. « Les forces américaines contrôlent certaines zones d'al-Anbar et autorisent les éléments de Daech à y pénétrer depuis ces zones sans grand succès puisqu'on est là pour leur barrer la route »a-t-il dit. Ce faisant, les tribus des régions du sud de Samarra dans la province de Salaheddine ont souligné la nécessité de maintenir les forces des Hachd al-Chaabi dans ces zones.
Selon le site d'information Almaalomah, lors de la présence d'une délégation de la 41e brigade des Hachd al-Chaabi dans la région d'al-Mazar’i, invitée par les nomades, les cheikhs et les personnalités de la région, un grand nombre d’habitants des régions voisines se sont rendus sur place.
Selon un communiqué des Hachd al-Chaabi, les participants à la cérémonie ont souligné la nécessité de faire face aux accusations portées contre les combattants des Hachd, sans manquer d’insister sur la poursuite de leur présence dans ces régions ; car ces forces jouent un rôle important dans le maintien de la sécurité et la fourniture de services à la population. Ils soutiennent également les forces tribales des Hachd al-Chaabi.
Jusqu'à présent, les forces de sécurité irakiennes et les Hachd al-Chaabi ont mené plusieurs opérations pour nettoyer ces zones des cellules dormantes de Daech. Mais à chaque fois, plusieurs terroristes, supplétifs des USA, attaquent un village isolé dans le but d'intimider et d'agrandir les capacités de Daech.
Au fait les tribus voient bien loin : ce mercredi, le ministère irakien de l'Energie s'est félicité de ce que dans les zones sécurisées par les Hachd à al Anbar, les travaux de l'exploitation de gaz ont commencé pour la première fois. Certaines sources y ont vu même l'ébauche de cette voie énergétique qui devrait transiter depuis l'Irak vers la Méditerranée surtout que la société qui s'y est engagée est russe : "en 2019, le Russe Stroytransgaz a signé un contrat préliminaire avec le ministère irakien du Pétrole, un contrat qui permet à la compagnie de mener des explorations pétrolières et gazières dans la province d'al-Anbar, sous le nez des États-Unis, une quasi-révolution qui n'aurait été possible sans la montée en puissance de la Résistance. C'est un peu comme au Liban où l'entrée en scène politique du Hezbollah a littéralement changé la donne gazière, en en éloignant la mainmise américaine. Ceci dit, cette petite annonce est une manifestation de la stratégie clé de la Russie - aux côtés de la Chine - visant à s’infiltrer via le corridor iranien dans une grande partie du Moyen-Orient, et ce, au moment où les États-Unis focalisent toute leur attention sur l’Iran.» souligne un expert.
Le potentiel en pétrole et en gaz du bloc 17 à al-Anbar ne s’imposerait pas en tête de la liste des perspectives de développement du pays, des études préliminaires ayant montré qu'il disposait d’une quantité de gaz équivalant à quatre milliards de barils de pétrole au maximum, ou bien de deux milliards de barils ou encore, peut-être beaucoup moins que cela.
En outre, tout le gaz (ou pétrole) de ce bloc s’étend sur plus de 12 000 km² de terres rocheuses et arides ou désertiques. Pire encore, cette friche généralement anarchique est la cible des ingérences US qui poussent à des violences tribales. Le bloc 17 se situe non loin de Ramadi, de Haditha et de Falloujah où les troupes US sont toujours à la manœuvre. Ceci dit, les Américains ne s'en approchent pas. Le bloc 17 se trouve en plein milieu de nulle part, la où personne ne voudrait aller, en particulier les Américains - au centre de ce que l'armée américaine appelle “la colonne vertébrale” de Daech où l'Euphrate se dirige vers l'ouest en Syrie et vers l'est dans le golfe Persique, non loin de la frontière iranienne, poursuit l'expert proche du ministère iranien du Pétrole. "Mais c'est là ce qui fait sa richesse, sa particularité et son attrait pour la Russie. il y a l'Iran, la Syrie et l'Irak et ce serait un oléoduc qui contrerait celui qu'Israël compte construire en Méditerranée "