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L'armée de l'air russe, prête à bombarder al-Tanf?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces spéciales russes à Palmyre dans le centre de la Syrie. (Photo d'archives)

Outre que la Turquie a coupé l'eau potable à 1.5 millions de Syriens vivant à Hassaké et sa banlieue, quitte à mettre au pas une résistance armée qui s'étend inexorablement sur la rive est de l'Euphrate incluant désormais les tribus dans le temps anti Assad qui ont désormais pris des armes pour combattre à la fois la Turquie et l'occupation US, la Syrie vient de faire à un remake du scénario à la Libanaise du 4 août mais en plus petit.

Un mystérieux incendie a frappé le principal gazoduc du sud de Damas qui transite du gaz en provenance de l'Egypte et de la Jordanie, plongeant pour des heures entières Damas, Homs et Hama mais aussi la côte ouest où se trouvent les principales bases aérienne et navale russe dans l'obscurité. Le ministre syrien du Pétrole a évoqué très clairement la piste terroriste laissant entendre que le feu ne pourrait qu'avoir été provoqué par l'axe US/Israël. L'incendie a précédé de peu la mort d'un haut général russe à Deir ez-Zor tandis que mardi, une patrouille conjointe Turquie-Russie était ciblée sur la route M4, laissant là encore deux soldats russes blessés. 

Tout ceci a mené les Russes à lancer une sévère mise en garde contre les Etats-Unis et à reprendre leurs raids aériens très intenses contre les supplétifs daechistes du Pentagone qui continuent à s'infiltrer dans le vaste désert de Homs depuis al-Tanf voisin ou à opérer à Deir ez-Zor ou Hassaké, là encore, pilotés depuis les bases d'entraînement US ou de la prison de Ghouiran.

Comment faire pour couper court à cette énième tentative US/Israël d'infecter le centre de la Syrie avec en toile de fond des impacts en Syrie occidentale? Pour l'heure l'aviation syro-russe a repris ses raids. Selon le site web libanais, Al-Masdar News, au moins 327 terroristes de Daech ont été tués lors d’une opération conjointe lancée entre le 18 et le 24 août par des forces armées syriennes et russes. L'opération se veut une riposte à l'assassinat d’un général russe et aux incendies criminels dans le nord-est syrien que la Russie juge parfaitement reconductibles dans le contexte où l'armada de l'OTAN s'est amassée non loin des côtes syriennes, à Beyrouth. Signe avant coureur, les USA ont commenté dans les heures suivant l'incendie de Damas, cet incident, en criant au loup, c'est-à-dire à Daech.

« Les raids syro-russe, quant à eux sont allés plus loin couvrant les villes de Palmyre et de Deir ez-Zor et la Russie a affirmé que l’opération se poursuivra jusqu’à l’éradication totale des groupes terroristes diligentés par les Etats-Unis dans la région », dit une source russe sur le terrain avant d'ajouter :  

« Les terroristes entravent le retour à la vie normale en Syrie. Ils freinent le rétablissement de relations entre les tribus arabes locales et le gouvernement de Damas. Cette situation va seulement dans l’intérêt des Etats-Unis qui cherchent à justifier leur présence dans l'est de la Syrie. Les terroristes attaquent les sites de l'armée syrienne. Ils mènent des opérations de sabotage contre les lignes de transport et les installations pétrolières…Les terroristes rejoignent les rangs de Daech après avoir suivi une formation spécifique à l’est de l'Euphrate et à al-Tanf, les territoires dont se sont emparés les États-Unis. »

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Ces propos ne sont pas gratuits et ont l'air d'un pré-riposte. De plus en plus de voix au sein de l'armée syrienne, et surtout des milieux militaires russes estiment que des infiltrations terroristes ne prendront fin tant que les forces US se trouveront à al-Tanf ou à Deir ez-Zor. « D'autres généraux russes risquent de périr puisque les Américains continuent à manœuvre via al-Tanf et envoyer des commandos terroristes aussi bien à Deir ez-Zor que dans le désert de Homs. A quand un raid russe contre al-Tanf ? », s'interroge un expert. 

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En attendant, les convois US continuent à traverser la frontière au point de passage d'al-Tanf où l'armée américaine maintient une garnison dans la zone frontalière proche de la Syrie et de la Jordanie. Ils se rendent ensuite dans les bases américaines des gouvernorats de Deir ez-Zor et Hasaké, dans le nord-est de la Syrie. Selon des témoins, les convois comprennent des chars, des véhicules blindés, des camions-citernes et des camions transportant des armes et du matériel logistique. Mais ils cachent aussi un autre jeu, cette fois bien plus dangereux. L'axe US/OTAN pourrait à tout moment reproduire l'incendie du gazoduc du sud de Damas si un frein n'est mis rapidement à son action », ajoute l'expert.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV