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Assaut de missiles et de drones conjugué contre la base russe à Hmeimim

Un système de défense aérienne russe S-400 livré à la base de Hmeimim, le 26 novembre 2015. ©TASS

Peu de temps après l'annonce par le ministère russe de la Défense de la décision de "moderniser" les deux bases russes en Syrie, l'attaque au drone contre Hmeimim a repris. C'est la seconde démonstration de force US contre la Russie, après les frappes aux missiles contre le nord d'Idlib. Des terroristes qaïdistes, les mêmes que les États-Unis annoncent avoir frappé dans le nord d'Idlib, ont pris pour cible de leurs drones le site russe dans le stricte objectif de faire comprendre que les hostilités avec l'État syrien et ses alliés ne sont pas prêtes à prendre fin, même s'il y a cette trêve qui est entrée en vigueur depuis samedi avec en toile de fond la suspension momentanée des frappes aériennes syro-russes. Le geste russe de vouloir fortifier Hmeimim et Tartous est bien significatif, les États-Unis et l'OTAN cherchant, comme chacun le sait, de préserver leur emprise sur Idlib et d'en faire un foyer de l'extension des combats aux zones libérées par l'armée syrienne. 

Mardi soir, des terroristes pour la plupart membres du Parti du Turkestan (Al-Qaïda en Chine) ont donc lancé une attaque de drones contre la base aérienne de Hmeimim, située au sud-est de la ville de Lattaquié à l’ouest syrien. Pour la première fois le site d'information Harbi Press précise que les drones avaient été pilotés depuis le nord-ouest de Lattaquié et que les appareils ont été tous repoussés par la défense antiaérienne de la base. La frappe n'a fait ni dégât ni victime n'empêche qu'il s'agissait cette fois non seulement de drones mais aussi de missiles tirés contre le site militaire russe. 

Le nord-ouest de Lattaquié est détenu à la fois par les terroristes de l'ex front al-Nosra mais aussi par les terroristes d'origine chinoise qui en se servant des hauteurs de cette région, lancent à partir d'eux, leurs drones kamikazes ou encore leurs missiles. Al-Masdar rappelle que c’est la première tentative des radicaux d’attaquer la base de Hmeimim depuis le début du mois, la dernière attaque remontant à la mi-août. L’armée syrienne a unilatéralement arrêté samedi 31 août les hostilités dans cette zone de désescalade.

"Il y a donc un défi ou mieux un message très clair lancé à la partie russe qui soutient la trêve. S'il est vrai que la Russie et la Turquie sont tombés d'accord pour une dissolution de Hayat Tahrir al-Cham à Idlib, soit cette milice qui est entre autres à l'origine des attaques contre Hmeimim, il est aussi vrai que cette dissolution pourrait ne pas être qu'un leurre, la fusion des qaïdistes avec la milice dite Front de libération n'étant qu'une manière pour acheter du temps et se refaire une santé et ce, après la foudroyante offensive du mois de mai qui s'est soldée par la chute de Khan Cheikhoun au sud d'Idlib", constate un analyste. 

Que faire? 

"Et bien tout en respectant la trêve dans la mesure du possible, l'armée syrienne et la Russie semblent intensifier leurs opérations à Lattaquié pour en venir au bout des terroristes à Kabani. Ainsi l'armée syrienne a intensifié ces dix derniers jours ses attaques contre les terroristes déployés dans la périphérie du nord-est de Lattaquié. Les affrontements opposant l’armée syrienne aux terroristes font rage sur l'axe sud de la ville stratégique de Kabani dans le nord-est de Lattaquié. Au cours des deux dernières semaines, l’armée syrienne a dépêché des centaines de renforts sur le front de Kabani afin de renforcer les lignes de front sur cet axe.

Une chose est sûre : L'attaque a eu lieu quelques jours après le début du cessez-le-feu dans la zone d'Idlib le 31 août. Elle montre que, malgré les efforts diplomatiques déployés par l'alliance syro-irano-russe, les États-Unis continueront à aggraver la situation dans la région et que le cœur ne bat que davantage du coté des atlantistes."

De nombreuses unités de l'armée, y compris la Garde républicaine et la 42ème brigade de la 4ème division blindée sont impliquées dans l’attaque de Kabani pour la libérer des terroristes de Hayat Tahrir al-Cham et le Parti du Turkestan (PIT).

Les terroristes pro-turcs précités contrôlent cette région montagneuse près de la frontière turque depuis plusieurs années. Dans les semaines à venir, la bataille devrait s'intensifier à mesure que l'armée syrienne se concentre sur ce front. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV