En visite en Chine, le ministre syrien des Affaires étrangères a fait part du souhait de Damas de prendre part activement à l’initiative « la Ceinture et la Route » et de poursuivre ses bonnes relations avec Pékin. Lors de sa rencontre avec le vice-président chinois, Wang Qishan, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a remercié Pékin pour son soutien au gouvernement et ses aides humanitaires au peuple syrien. Mais cette aide risque d'aller au-delà de l'humanitaire. A Idlib, des milliers de terroristes d'origine chinoise se battent avec férocité contre l'armée syrienne et ses alliés. Quelque 18 000 terroristes qaïdistes d'origine chinoise seraient engagés dans ces combats à titre de supplétifs de l'armée turque, et ils font partie des mercenaires les plus coriaces. Basés dans le village Zanbaki sur les frontières avec la Turquie, ces qaïdistes qui parlent turc et pas chinois refusent catégoriquement de regagner la Chine. La Chine restera-t-elle indifférente face à ce phénomène?
« Le développement des relations avec la Chine est la priorité diplomatique de Damas qui attache une importance particulière à ses relations avec Pékin et dans tous les domaines », a affirmé Mouallem lors d'un point de presse conjoint avec son homologue chinois. Il a fait savoir que la Syrie et la Chine se tiennent aujourd’hui dans le même camp face aux sanctions économiques imposées par les États-Unis aux peuples des deux pays.
Pour sa part, le chef de la diplomatie syrienne Walid al-Moualem a réitéré la nécessité pour la communauté internationale de faire face au "terrorisme économique" mené par les États-Unis contre la Syrie, la Chine, l’Iran, le Venezuela et bien d’autres pays au monde.
Les deux hommes ont aussi parlé de la reconstruction de la Syrie. Le ministre syrien des AE a rappelé aussi concernant la reconstruction de la Syrie que la priorité irait à ceux qui avaient lutté contre les terroristes, aux côtés de Damas.
« Tous les militaires étrangers, déployés illégalement en Syrie, doivent se retirer dans les plus brefs délais », a-t-il martelé. M. Moualem a mis également en garde la Turquie, l’avertissant que la Syrie ne souhaitait guère entrer dans une confrontation militaire avec elle. Le ministre syrien des Affaires étrangères a enfin rappelé que la province d'Idlib restera à jamais syrienne et que Damas éliminera tous les groupes terroristes qui s’y trouvent."