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Un 49e vendredi plus combatif que jamais, Israël largement fragilisé

Manifestation à Gaza, le 30 novembre 2018. ©AFP

Décidément, rien ne va plus pour le régime occupant Qods : Ce vendredi 1er mars, la Marche du grand retour a mobilisé des centaines de Gazaouis sur les frontières avec les territoires occupés et a donné lieu à des heurts particulièrement violents, signe que la tournée de l'émissaire US Jarred Kushner à Riyad, à Abou Dhabi et à Ankara où ce dernier a tenté de vendre son plan aux mieux offrants, a été loin d'être un succès. Car le sort de la Palestine ne se décide pas dans les palais et les bureaux mais sur le terrain, à Gaza, en Cisjordanie et à Ramallah.

Jeudi, un rapport des enquêteurs des Nations unies a considéré les manifestations des Palestiniens à Gaza en 2018 comme étant essentiellement de «nature civile» et a dénoncé les agissements des soldats israéliens. Le texte dit : "La riposte israélienne aux manifestations des Palestiniens à Gaza en 2018 s'apparente à des «crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité».

Lors de ce 49e vendredi, plusieurs Palestiniens ont, aussi, été blessés par les balles des militaires israéliens, alors que les habitants des villes et villages de Gaza se dirigeaient vers les lieux de rassemblement prévus pour organiser la Marche du grand retour.

Des militaires israéliens ont tiré des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des balles réelles sur les Palestiniens pour les disperser.

Selon le ministère palestinien de la Santé, siégé à Gaza, 145 personnes ont été blessées ce vendredi sous les balles des militaires israéliens.

Dans le détail, 34 Palestiniens ont été touchés par des balles réelles et 18 autres par des balles en caoutchouc. 59 manifestants ont été asphyxiés après avoir inhalé du gaz lacrymogène. Le ministère fait également part de 34 autres cas.     

Le 30 mars dernier, à l’occasion du 42e anniversaire de la Journée de la Terre, une grande marche pacifique baptisée la Marche du grand retour a entraîné dans son sillage des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza, venus réclamer le droit légitime des réfugiés au retour sur leur terre ancestrale, comme le prévoit la résolution 194 du Conseil de sécurité de l’ONU.  

Depuis, des manifestations se tiennent régulièrement et les Palestiniens protestent contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Qods comme capitale d’Israël et de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Qods.

L'armée israélienne recourt aux balles réelles pour réprimer les manifestations pacifiques des Palestiniens qui souhaitent regagner leur terre natale et mettre fin à leurs 12 années de blocus arbitraire à Gaza.

Plus de 230 Palestiniens ont été tués et des milliers d’autres blessés jusqu’à présent par les militaires israéliens.

À Istanbul, des dizaines de milliers de manifestants ont protesté, vendredi 1er mars, contre les décennies de crimes du régime israélien surtout que Jarred Kushner s'est rendu en Turquie pour faire promouvoir son Deal du siècle. Mais alors que l'intéressé vantait le volet économique de son plan, les milieux politiques et militaires en Israël constatait la hausse "inquiétante" des tensions en Cisjordanie et à Gaza et surtout, la synergie de plus en plus constaté entre Gaza et la Cisjordanie. Le Premier ministre israélien craint que le front du sud ne s'enflamme à l'approche des élections qu'il pourrait perdre. Mais le front est déjà enflammé. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV