Le chef du Parti du Turkestan, un groupe de terroristes d’origine chinoise, a annoncé la constitution d’un « Émirat du Turkistan » dans le nord de la Syrie.
Selon Jundullah al-Turkestani, cet « Émirat » autoproclamé s’étendrait entre le mont Turkmène et le Jabal al-Akrad d’une part, et Sahl al-Ghab. Ainsi, cet « Émirat du Turkestan » comprendrait Jisr al-Choghour et plusieurs autres zones avoisinantes.
Les membres du Parti du Turkestan sont originaires de l’ouest de la Chine et se battent pour l’indépendance des Ouïghours.
Les terroristes du Parti du Turkestan ont commencé à se rendre en Syrie dès le début de la guerre en 2011. Près de 1 500 hommes sont arrivés en Syrie dès la première année de la guerre et certains d’entre eux étaient accompagnés de leurs familles. Ils ont fondé leur parti en 2013 dans la province d’Idlib. Idéologiquement, le Parti du Turkestan est un groupe sunnite takfiriste, proche d’al-Qaïda et son aile syrienne le Front al-Nosra (rebaptisé Hayat Tahrir al-Cham).
Depuis le début de la guerre en Syrie, les terroristes du Parti du Turkistan étaient présents dans plusieurs régions du Nord : ils ont collaboré avec le Front al-Nosra à Idlib, avec les terroristes ouzbeks et tchétchènes à Lattaquié, puis dans certaines zones de la province de Hama.
Dans la province d’Idlib, les terroristes du Parti du Turkestan ont réquisitionner les cités et les villages abandonnés par les habitants pour y installer leurs propres camps. Ces terroristes ouïghours ont été soutenus par la Turquie qui souhaitait que le tissu démographique du nord de la Syrie change en faveur des populations turkmènes.
À Lattaquié, les terroristes du Parti du Turkestan ont participé au massacre des villageois. En 2015, leur chef a prétendu que les membres de son parti avaient abattu un Su-25 de l’aviation russe.
Aujourd’hui, près de mille hommes sont membres du Parti du Turkestan. Leur nombre total s’élève à 8 000 si on compte les membres de leurs familles. Leur principal allié, le Front al-Nosra, préfère les envoyer en première ligne pour défendre Idlib, surtout dans la banlieue nord-est de Lattaquié et à Jisr al-Choghour.