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The New York Times: l’Arabie saoudite blâmerait Ahmed al-Assiri pour la disparition de Khashoggi

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Ahmed al-Assiri, un haut conseiller de Mohammed ben Salmane. (Photo d'archives)

Le quotidien américain The New York Times a fait part de la décision de l’Arabie saoudite de blâmer un responsable du renseignement proche du prince héritier pour ainsi protéger ce dernier face aux accusations de l’implication dans le meurtre de Jamal Khashoggi.   

 

Dans un article publié jeudi 18 octobre, The New York Times évoque que les dirigeants saoudiens envisagent de blâmer un responsable du renseignement proche du prince héritier Mohammed ben Salmane pour le meurtre de Jamal Khashoggi. Cette information a été confirmée par trois personnes au courant des projets saoudiens.

« Le projet de blâmer le major-général, Ahmed al-Assiri, haut conseiller du prince héritier, constituerait une reconnaissance extraordinaire de l'ampleur de la pression internationale qui frappe le royaume depuis la disparition de Jamal Khashoggi, dissident saoudien. Résidant de Virginie et contribuant au Washington Post, M. Khashoggi a été vu, pour la dernière fois, entrer dans le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre. Blâmer le général Assiri pourrait également fournir une explication plausible de l’assassinat apparent et aider à détourner les attentions du prince héritier, considéré par les services de renseignements américains comme étant à l’origine de la disparition du journaliste saoudien. Jared Kushner, gendre de Donald Trump et conseiller pour le Moyen-Orient a exhorté le président à se tenir aux côtés du prince, selon une personne proche de la Maison Blanche et un ancien responsable ayant pris connaissance des discussions.

Jared Kushner a fait valoir que le prince héritier pouvait survivre à l'indignation tout comme il avait surmonté les critiques du passé.

Le général Assiri qui était auparavant le porte-parole de l'intervention militaire menée par le gouvernement saoudien au Yémen, est suffisamment proche du prince héritier pour lui permettre d’engager du personnel de rang inférieur dans une mission. Les dirigeants saoudiens devraient annoncer que le général Assiri avait reçu l’autorisation verbale du prince Mohammed de capturer M. Khashoggi pour un interrogatoire en Arabie saoudite, mais soit il avait mal compris ses instructions, soit il avait outrepassé cette autorisation, ce qui a coûté la vie au dissident. Les sources qui ont fait part de ce projet, se sont exprimées sous le couvert de l'anonymat parce qu'elles n'étaient pas autorisées à en informer les journalistes. Même dans ce scénario, le prince Mohammed aurait quand même ordonné une opération pour enlever un résident des États-Unis, apparemment sur fond de ses critiques publiques des dirigeants saoudiens », a-t-on appris du quotidien américain.

Le jeudi 18 octobre, le quotidien The New York Times et des médias turcs se sont référés sur des sources sécuritaires pour annoncer que la majorité des membres d’une équipe à 15, liée à la disparition de Khashoggi, étaient des responsables militaires, politiques ou du renseignement de l’Arabie saoudite dont certains ayant des relations très proches avec ben Salmane.

« Le général Assiri a été promu l'année dernière à son poste actuel dans le renseignement et les Saoudiens devraient faire valoir que, dans l'affaire Khashoggi, il cherchait à faire ses preuves, selon les personnes proches de leurs projets ».

Mme Madawi al-Rasheed, professeure du King's College de Londres et critique farouche du régime saoudien, réaffirme que la responsabilité de cet événement est assumée par celui qui prend les rênes du pouvoir, c'est-à-dire le prince héritier.

Selon l’AFP, « le président américain Donald Trump a estimé, jeudi 18 octobre, que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, qui avait disparu au consulat saoudien à Istanbul et aurait été assassiné par des agents de son pays, "semblait bien" être mort, et a menacé l'Arabie saoudite de conséquences "sévères" ».

« Ça me semble bien être le cas. C'est très triste », a répondu le président à un reporter qui lui demandait s'il pensait que le journaliste saoudien, critique du régime de Riyad, était mort.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV