Les Nations unies et l’Union européenne ont appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, alors qu’Israël a repris sa guerre génocidaire sur le territoire.
S’exprimant jeudi 20 mars lors d’une réunion d’information du Conseil de sécurité de l’ONU, Khaled Khiari, le sous-secrétaire général au Département des affaires politiques (DPPA) des Nations unies, a fait état de la dégradation de la situation à Gaza après la rupture par Israël de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers, en vigueur depuis près de deux mois.
« Chaque jour qui passe nous éloigne de l’objectif de rapatrier les otages restants en toute sécurité », a averti Khiari, faisant référence aux captifs israéliens détenus à Gaza.
Le haut responsable des affaires politiques de l’ONU a appelé à la reprise des négociations de cessez-le-feu et à l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza.
Khiari a rappelé l’exposé du chef des affaires humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, prononcé au Conseil de sécurité en début de semaine : « Un cessez-le-feu renouvelé constitue le meilleur moyen de protéger les civils -à Gaza, dans les territoires palestiniens occupés et en Israël- de libérer les otages et les détenus et de permettre l’acheminement de l’aide et des fournitures commerciales. »
Khaled Khiari a également ajouté que six membres du personnel de l’ONU figurent parmi les centaines de personnes tuées depuis la reprise des frappes israéliennes mardi.
Ce jeudi 20 mars, le Conseil européen a également condamné « la rupture du cessez-le-feu à Gaza, qui a causé de nombreuses victimes civiles lors des récentes frappes aériennes », évoquant la nécessité de passer à la deuxième phase de l’accord.
Les dirigeants de l’Union européenne ont assuré que la pleine mise en œuvre de l’accord était essentielle pour garantir la libération de tous les captifs et parvenir à une cessation définitive des combats, appelant à un accès sans entrave à l’aide humanitaire dans la bande de Gaza et à une reprise « immédiate » de l’approvisionnement en électricité dans cette zone.
La semaine dernière, les médias israéliens ont rapporté que le ministre de l’Énergie et des Infrastructures du régime sioniste, Eli Cohen, avait ordonné à la compagnie d’électricité israélienne de cesser « immédiatement » de transmettre de l’électricité à Gaza.
À cet égard, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a mis en garde contre la décision d’Israël de couper l’alimentation en électricité de Gaza, soulignant que cela aurait des répercussions sur l’approvisionnement en eau de la bande assiégée.
Israël a lancé sa campagne génocidaire à Gaza le 7 octobre 2023, provoquant, à ce jour, la mort de près de 50 000 Palestiniens.
En janvier 2025, le régime israélien a pourtant été contraint d’accepter un accord de cessez-le-feu avec le mouvement de résistance palestinien Hamas, faute d’avoir atteint ses objectifs, dont l’« élimination » du Hamas ou la libération des captifs israéliens.
La phase de 42 jours de la trêve, entachée de violations israéliennes répétées, a expiré le 1er mars, mais Israël s’abstient d’entamer des négociations pour la deuxième phase de l’accord.