Dans le premier commentaire sur la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le 2 octobre 2018, après son entrée dans le consulat saoudien à Istanbul, une source au sein des services de sécurité israéliens a déclaré au site d’information Elaph que Tel-Aviv ne faisait pas confiance aux informations émanant de sources turques mais croyait plutôt à la version saoudienne.
La même source a ajouté qu’Israël suivait de près l’évolution de ce dossier et estimait que les nouvelles publiées de temps à autre « ne sont pas fondées sur des preuves ou des faits, et se résument en quelques spéculations médiatiques par des pays concernés. »
Il est à noter que c’est la première fois qu’Israël commente officiellement le cas de la disparition de Jamal Khashoggi. Même la presse israélienne a semblé ignorer le dossier pendant environ deux semaines. Dimanche, le quotidien israélien Yediot Aharonot a rapporté la nouvelle mais ne l’a pas abordée ouvertement.
Yosi Melman, analyste du journal israélien Maariv, a déclaré : « J’espère que le Mossad n’a eu aucun rôle à jouer dans l’assassinat de Khashoggi, même indirectement ».
Après que Mohammed ben Salmane fut désigné prince héritier d’Arabie saoudite, Jamal Khashoggi, âgé de 59 ans, a quitté le royaume et s’est exilé aux États-Unis. Il était arrivé le 2 octobre au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul pour des affaires administratives en prélude à son mariage avec une femme turque, mais il n’en est jamais ressorti. Selon les recherches réalisées par les autorités turques, le journaliste saoudien a été tué à l’intérieur du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.