Scott Bennet, un ancien officier en charge de la guerre psychologique au sein de l’armée américaine, a souligné dans une interview à Tasnim News que l’attaque contre le consulat d’Iran à Bassora était une tentative de générer une tension et une animosité entre l’Iran et l’Irak, dans l’objectif de faire croire que les assaillants étaient des civils irakiens, et ce alors que cet assaut avait été mené par agents à la solde de l’Arabie saoudite et d’Israël.
Interrogé par le journaliste de l’agence de presse iranienne Tasnim sur les récentes protestations à Bassora, il a indiqué :
« Il semblerait que cette attaque fasse partie d’une opération psychologique dont le but est de fourvoyer l’opinion publique mondiale sur ce qui se passe à Idlib et les agissements de l’OTAN, des États-Unis et des mercenaires terroristes à leur solde, dont les Casques blancs, qui s’apprêtent à recourir à des armes chimiques pour fournir à l’Occident un prétexte pour attaquer la Syrie. Il est fort possible que ces protestations soient dirigées par l’Arabie saoudite et les mercenaires du Mossad dans la région. Ils veulent peut-être détourner l’attention pour assassiner le président syrien Bachar al-Assad. »
Plus loin dans ses propos, Scott Bennet a affirmé que ces troubles visent aussi à détourner l’opinion internationale des négociations diplomatiques entre l’Iran, la Russie et la Turquie, sans manquer de rappeler que ces pourparlers sont susceptibles d’exposer au monde entier les mensonges de l’ambassadrice des États-Unis et du représentant du Royaume-Uni à l’ONU qui ont déclenché une campagne de désinformation sans merci contre la Russie et l’Iran. Une éventuelle attaque chimique à Idlib serait en effet une tentative d’inciter Donald Trump à lancer une intervention militaire contre la Syrie.
Selon cet ancien officier de l’armée américaine, l’incendie du consulat d’Iran à Bassora avait pour objectif de porter atteinte à l’image de l’Iran auprès des Irakiens, de semer la division entre Téhéran et Bagdad, et de déstabiliser le gouvernement irakien ; puisque des relations plus étroites et une coopération économique plus intense entre les deux pays réduiraient l’efficacité des sanctions américaines.
Il est logique de croire que les agents soutenus par l’Occident qui sont présents en Irak cherchent à renverser le gouvernement chiite en place pour le remplacer par des baathistes. L’Arabie saoudite est en train de connaître un véritable fiasco dans la guerre qu’elle a lancée en 2015 contre le Yémen.
Une pression est exercée sur les États-Unis pour les inciter à cesser leur soutien à Riyad, et ce au moment où l’opinion publique américaine est consciente des crimes inhumains de l’Arabie saoudite et considère leur propre gouvernement comme un complice du massacre des civils par la coalition saoudienne. D’autre part, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, est critiqué de toute part pour son manque de compétences, ses lacunes psychologiques et logiques, et son incapacité à gérer les affaires en Arabie saoudite.
La Turquie et le Qatar entendent eux aussi se rapprocher de l’Iran et de la Russie, ce qui a vivement irrité les néoconservateurs occidentaux et américains, notamment John Bolton, Nikki Haley et Mike Pompeo. Cette campagne psychologique a été lancée dans le but de détourner l’opinion publique des problèmes politiques actuels aux États-Unis.