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Syrie : Moscou ne s’ingère pas dans un conflit entre Damas et les Kurdes

L’artillerie turque bombarde les positions des Unités de protection du peuple (YPG) près de la frontière syrienne, le 21 janvier 2018. ©AFP

Les Kurdes d’Afrin refusent de rendre les régions qu’ils contrôlent au gouvernement syrien.

Le co-président de l’organe exécutif du Mouvement pour une société démocratique (TEV-DEM), mouvement kurde présent à Afrin, a annoncé avoir dit « non » à une suggestion de Moscou proposant au mouvement de rendre les régions qu’il contrôlait au gouvernement syrien.

« La Russie a fait cette proposition, mais nous ne renonçons pas aux régions que nous contrôlons. Nous les défendrons », a souligné Aldar Khalil.

Le co-président de l’organe exécutif du Mouvement pour une société démocratique Aldar Khalil, le 11 septembre 2017, en Syrie. ©Adar Press

L’armée turque a annoncé, le samedi 20 janvier au soir, avoir pris pour cible 108 positions des unités kurdes à Afrin afin « d’assurer la sécurité des frontières et d’éradiquer les terroristes ».

Par ailleurs, les Unités de protection du peuple (YPG) ont annoncé, dans un communiqué, que la Russie était à blâmer pour ce qui se passait à Afrin.

Le Conseil national kurde (CNK) a condamné, de son côté, l’ingérence militaire de la Turquie à Afrin et a demandé à la communauté internationale de passer à l’acte pour apaiser les tensions.

L’aviation turque a lancé de nouveaux raids aériens sur les fiefs des Unités de protection du peuple afin de rendre le terrain propice à une opération terrestre à Afrin.

Pour Moscou, c’est Washington qui est à blâmer pour la crise sévissant à Afrin.

Le ministère russe de la Défense a déclaré, le samedi 20 janvier, que les provocations des États-Unis avaient alimenté les tensions dans le nord-ouest de la Syrie et poussé la Turquie à lancer une offensive militaire contre les Kurdes à Afrin.

« L’opération militaire turque à Afrin puise ses origines dans le soutien militaire des Américains aux Kurdes. Les gestes irresponsables de la partie américaine envers les évolutions en Syrie entravent le processus du règlement politique de la crise. »

Le sénateur russe Frants Klintsevich, vice-président de la commission de défense et de sécurité de la Douma. (Photo d’archives) 

Dans la foulée, le sénateur russe Frants Klintsevich, vice-président de la commission de défense et de sécurité de la Douma, a déclaré le samedi 20 janvier à l’agence de presse Interfax que Moscou ne s’ingérerait pas dans le conflit entre la Turquie et les Kurdes et qu’il ne répondrait que si les bases russes en Syrie étaient menacées.

« La Russie a l’impression d’être aux prises avec un dilemme, car elle entretient de bonnes relations à la fois avec Damas et avec Ankara », a-t-il ajouté.

Les responsables de l’armée et du renseignement de la Turquie avaient essayé d’obtenir le feu vert de Moscou afin de permettre aux avions turcs d’utiliser l’espace aérien contrôlé par la Russie au-dessus d’Afrin.  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV