Le mouvement Al-Nujaba, a déclaré « zone occupée » la province irakienne de Kirkouk et se dit prêt à la libérer des mains des "forces armées " qui la contrôlent depuis 2014, date à laquelle les peshmergas kurdes y ont débarqué au nom de la lutte contre Daech.
Kirkouk, ville peuplée majoritairement d'Arabes et de Turkmènes, fait partie intégrant de l'Irak fédéral selon la Constitution irakienne. L'aspect anti-constitutionnel du référendum du 25 septembre a ainsi été relevé et dénoncé par Al-Nujba.
Composante des Hachd al-Chaabi, Al-Nujaba a déclaré dans un communiqué « zone occupée » la province pétrolifère de Kirkouk. Le mouvement se dit « prêt » à intervenir pour libérer cette zone que cherche à annexer le Kurdistan irakien autonome. Le jour du référendum, les peshmergas avaient même encerclé les principaux sites pétroliers de la ville, semant la terreur et la panique parmi la population qui a décidé dans sa majorité à s’abstenir de voter.
Le porte-parole d'Al Nujaba, Hachem al-Moussavi, a appelé de son côté le gouvernement irakien à agir « fermement » pour libérer Kirkouk des mains des séparatistes armés kurdes « avant qu’il ne soit trop tard ».
Le communiqué d’Al-Nujaba appelle à cette occasion à une mobilisation populaire et exhorte tout le pays à se préparer à cette fin avant de se dire prêt à intervenir militairement. S’attardant sur la situation stratégique de Kirkouk, riche en pétrole, al-Moussavi a mis en garde le commandement des forces armées irakiennes contre les convoitises qui visent le pétrole et les ressources naturelles de Kirkouk. « Al-Nujaba a pour objectif de rendre au gouvernement irakien sa grandeur et sa dignité et il n'hésitera pas à recourir aux armes, si le commandant en chef des forces armées ( Al Abadi, NDLR) en décidait ainsi", poursuit le communiqué.
Dans un précédent communiqué, Al-Nujba avait demandé à Al-Abadi de décréter l’état d’urgence dans la province de Kirkouk.