Face à une campagne médiatique déstabilisante visant les pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES), ces derniers ont décidé de renforcer leur communication.
Réunis, dimanche 29 décembre, à Bamako au Mali, les ministres burkinabè, nigérien et malien de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont validé la mise en place de plusieurs outils destinés à promouvoir l’image de l’AES et à diffuser une information fiable auprès des populations.
Pour le ministre malien Alhamdou Ag Ilyène, il s’agit de mettre en place « toute chose qui nous permettra de nous distinguer et de déconstruire les contre-vérités afin de rassurer les populations et la communauté internationale du bien-fondé de la marche amorcée par les peuples souverains de notre Confédération ».
Parmi ces outils figurent une identité visuelle commune, des médias dédiés à l’espace sahélien ainsi que des plans de sensibilisation des populations. L’AES prévoit également de créer de nouveaux outils de communication tels qu’une télévision, une radio et une plateforme en ligne dédiées à l’espace sahélien.
Ces médias permettront de diffuser des informations en temps réel, de contrer les fausses informations et de présenter les actions menées par l’AES pour améliorer la situation dans la région.
Les ministres burkinabè, nigérien et malien de la Communication, et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) ont mis l’accent sur l’importance de la collaboration entre les médias publics des trois pays pour renforcer l’impact de cette nouvelle stratégie.
La mise en place de ces nouveaux médias nécessitera des moyens humains et financiers considérables. Les ministres ont appelé à un engagement fort de tous les acteurs pour garantir le succès de ce projet. Ils ont par ailleurs souligné l’importance de la participation de la société civile et des médias privés dans ce processus.
Cette nouvelle stratégie de communication marque une étape importante dans le renforcement de l’unité et de la solidarité entre les pays du Sahel.
Le dimanche 28 janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont officialisé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et ont créé la Confédération des États du Sahel (AES). Les trois pays de l’AES accusent l’institution sous-régionale d’être téléguidée par les puissances occidentales.
Lors d’un sommet organisé le 15 décembre à Abuja capitale du Nigéria, la CEDEAO a pris acte de l’intention des trois pays de quitter cette organisation ouest-africaine, qui prendra effet le mercredi 29 janvier 2025. Néanmoins, ils ont un moratoire de six mois pour revenir sur leur décision.