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Zoom Afrique du 17 février 2024

Les titres de la rédaction :

  • Kenya : la production de sucre a atteint en 2023 son plus bas niveau depuis 4 ans
  • L’Afrique du Sud veut connecter 21 878 institutions publiques à Internet au cours des trois prochaines années
  • L’industrie de l’huile de palme offre des possibilités pour développer des chaînes de valeur africaines
  • En 2024, l’Afrique devrait consacrer environ 74 milliards $ aux dépenses liées au service de la dette

Les analyses de la rédaction :

1. Mali-Niger-Burkina : le franc CFA en zone de turbulence

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso envisagent une rupture avec le franc CFA, monnaie commune à plusieurs États d’Afrique de l’Ouest et garantie par une parité fixe avec l’euro. Cette initiative survient dans le sillage de leur retrait annoncé de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), accentuant ainsi la rupture de ces trois nations avec les pays de la sous-région.

Le général Abdourahamane Tchiani du Niger et Ibrahim Traoré du Burkina Faso ont publiquement dénoncé l’exploitation historique de leurs pays par la France et ont présenté la création d’une monnaie propre comme un symbole de souveraineté retrouvée. Cette rhétorique s’inscrit dans un contexte plus large de désir d’indépendance économique et politique vis-à-vis des anciennes puissances coloniales et des structures régionales actuelles.

La signature de la charte du Liptako-Gourma à la mi-septembre permet à ces trois États du Sahel, non seulement de faire front commun contre l’insécurité et les conflits liés à des groupes armés terroristes, mais aussi de renforcer la coopération économique. Cette coopération comprend la création d’une banque d’investissement et d’une monnaie commune, le Sahel, visant à se libérer du franc CFA.  

L’Alliance des États du Sahel vise également à renforcer la sécurité des approvisionnements et à accélérer des projets énergétiques, agricoles et hydrauliques communs.  

En fin de compte, le Sahel représente bien plus qu’un simple changement de devise, il incarne la lutte de l’Afrique pour l’indépendance économique et la reprise en main de son destin par le Mali, le Burkina Faso et le Niger. 

2. Les ministres de l’AES réunis à Ouagadougou en vue de créer une confédération

Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères du Mali, Niger et Burkina Faso se sont réunis à Ouagadougou pour préparer le prochain sommet des chefs d’État de ces 3 pays pour acter la création de leur confédération.

Des délégations ministérielles du Mali et du Niger sont arrivées à Ouagadougou au Burkina Faso dans le cadre d’une réunion entre les 3 pays sur la finalisation des actes de création de l’organisation au vu de leur retrait de la CEDEAO. 

« Nos experts des 3 pays ont eu le temps d’échanger sur un certain nombre de documents, il était dans un premier temps très normal de venir rendre compte à son excellence, le capitaine Traoré, et dans un second temps bénéficier de ses sages conseils et recommandations pour aller dans le sens de la matérialisation de la vision commune des 3 chefs d’État c’est-à-dire du Burkina Faso, du Mali et du Niger », explique Abdoulaye Maïga, porte-parole de l’instance. 

Avec cette réunion au Burkina Faso, les trois pays sahéliens font un pas de plus dans la mise en place de la confédération qu’ils veulent créer. « Ouagadougou nous offre aujourd’hui l’occasion de franchir un pas supplémentaire dans la poursuite de la mise en place des instruments, mécanismes et procédures de notre alliance, ainsi que dans l’architecture juridique de la confédération envisagée par nos trois États », a déclaré le ministre burkinabè de la Défense, le général Kassoum Coulibaly.

Les ministres n’ont pas révisé la charte de l’alliance des États du Sahel, mais ils ont convenu que le futur traité portant sur la création de la confédération prendra en compte leur retrait sans délai de la CEDEAO. « S’agissant du traité portant création de la confédération, alliance des États du Sahel, les ministres ont noté la nécessité de fonder le traité de la confédération sur des références historiques propres au peuple du Sahel », a déclaré Karamoko Jean-Marie Traoré, le chef de la diplomatie burkinabè. « Les ministres ont par ailleurs engagé les ministres des Affaires étrangères de poursuivre la réflexion sur le traité en vue de son amélioration avant la tenue de la session inaugurale du sommet des chefs d’État », a-t-il ajouté. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé il y a quelques semaines leur retrait de la CEDEAO. Aujourd’hui, à Ouagadougou, les ministres l’ont affirmé : cette décision est irréversible et irrévocable puisque l’organisation régionale s’est, selon eux, détournée de son principal objectif d’être au service des peuples. De son côté, le ministre nigérien de la Défense a une nouvelle fois dénoncé les sanctions imposées par la CEDEAO à son pays suite au coup d’État du 26 juillet. Les ministres membres de l’alliance des États du sahel ont condamné ce qu’ils considèrent comme une « confiscation sans fondement des avoirs financiers du Niger par l’UEMOA » à travers la banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest. « Les ministres de l’AES exigent la levée sans délai de cette mesure unique qui ne vise qu’à punir injustement un peuple dont le seul tort est d’aspirer à la pleine jouissance de sa souveraineté et à la prise en main de son destin », a ajouté le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop.

3. Neemba ambitionne de faire d’Abidjan un hub logistique du secteur minier, de l’énergie et du BTP en Afrique de l’Ouest

Neemba Group par le biais de sa filiale ivoirienne Nimba Côte d’Ivoire, anciennement connue sous le nom de Manutention Africaine Côte d’Ivoire, a inauguré mercredi 14 février 2024, à Abidjan, son stock régional matériel. Cette plateforme logistique, destinée à servir tous les acteurs du secteur minier, de l’énergie et du BTP de la zone ouest-africaine s’inscrit dans la volonté du groupe de participer activement au développement de la sous-région. Fondée en 1935, Neemba Côte d’Ivoire, pionnier et leader dans la vente et l’après-vente de matériel minier, de travaux publics et industriels est la filiale ivoirienne de Neemba Group. Dans la continuité de cette démarche, l’entreprise inaugure aujourd’hui un stock régional de matériel basé à Abidjan, qui sera à la disposition de tous ses clients de la zone ouest-africaine.

Ce stock régional, d’une valeur de 20 milliards de FCFA, y compris les commandes en cours de livraison, est le fruit d’un partenariat stratégique avec Jalo Logistics qui est une entreprise ivoirienne ayant pour ambition de devenir un pilier de la logistique au niveau panafricain. « Nous sommes fiers de proposer une offre qui soutiendra la croissance économique et l’innovation dans la région. Ce stock régional sera un atout précieux pour nos clients, leur offrant un accès immédiat à une gamme complète d’équipements de qualité pour leurs projets », a déclaré Jean Luc Konan, PDG du Neemba Group. Le stock présenté par Neemba Group aura une capacité annuelle de 500 machines et 1000 groupes électrogènes de marque : Cat, Sem, Manitou et Teksan. Il permettra de réduire considérablement les délais de mise à disposition de matériel passant de 30-45 jours initialement à 7 jours pour la Côte d’Ivoire et moins de 25 jours pour les autres pays de la zone ouest-africaine. Il sera mis à la disposition des acteurs de la Construction, des Mines, de l’Energie et de l’Industrie, en Côte d’Ivoire et dans toute l’Afrique de l’Ouest.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV