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L’assassinat du commandant du CGRI n’aidera pas Israël à survivre (Nasser Kanaani)

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Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Nasser Kanaani. ©Jamaran News/Archives

S’adressant aux journalistes lors de sa conférence de presse hebdomadaire de ce lundi 1er janvier 2024, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani a condamné l’assassinat par Israël du général de brigade Seyyed Razi Moussavi, haut conseiller militaire du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) en Syrie, soulignant que de tels actes n’aideront en aucun cas « le régime malfaisant et factice à continuer de survivre ».

Le général Moussavi est tombé en martyr lors d’une frappe aérienne israélienne sur un quartier de Damas le 27 décembre. Il était un compagnon d'armes du haut commandant antiterroriste iranien, le général de corps d'armée Qassem Soleimani.

Indiquant que Seyyed Razi Moussavi était en mission consultative en Syrie à l’invitation de ce pays arabe, le porte-parole iranien a tenu les autorités israéliennes pour responsables des conséquences de son assassinat, avant de préciser que la République islamique d’Iran se réserve le droit légal de répondre à cet acte « à tout moment et en tout lieu ».

« Selon la Charte des Nations unies, l’Iran a le droit de répondre à cet acte criminel », a-t-il affirmé, appelant le Conseil de sécurité à s’acquitter de sa responsabilité du maintien de la paix internationale et de la prévention de la mise en péril de la paix régionale.

Toute attaque contre des conseillers militaires iraniens qui se trouvent légalement en Syrie est considérée comme étant un acte clairement préjudiciable et une violation flagrante de l’intégrité territoriale du pays arabe, a indiqué Nasser Kanaani, mettant en garde contre le fait que de tels actes aideront les terroristes et constitueront un défi à la paix régionale.

En ce qui concerne les mouvements de la Résistance dans la région, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré : « Selon des principes internationalement reconnus, nous appelons ces mouvements des mouvements de libération. La République islamique d’Iran annonce fièrement qu’elle soutient les mouvements de résistance palestiniens ainsi que leur lutte légitime pour la libération de leur terre ».

Ailleurs dans ses remarques, Nasser Kanaani a réaffirmé la détermination de l’Iran à poursuivre le crime américain dans l’assassinat du général Qassem Soleimani tant à l’intérieur du pays que devant les tribunaux internationaux, s’attardant sur le fait que des mesures « remarquables » ont été prises jusqu’à présent.

Dans tout tribunal pénal équitable, l’assassinat du général Soleimani est définitivement considéré comme un crime international et son auteur doit être traduit en justice, a-t-il ajouté.

Le général Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, Abou Mahdi al-Muhandis, le numéro deux des Unités de mobilisation populaires irakiennes (Hachd al-Chaabi), et leurs compagnons ont été assassinés lors d’une frappe de drone américaine autorisée par le président de l’époque des États-Unis, Donald Trump, près de l’aéroport international de Bagdad, le 3 janvier 2020.

Les deux commandants étaient très respectés au Moyen-Orient en raison de leur rôle clé dans la lutte contre le groupe terroriste Daech dans la région, notamment en Irak et en Syrie.

Revenant sur le réchauffement des relations entre l'Iran et l'Egypte, le diplomate iranien a fait état d'un bon climat des relations bilatérales, qui progressent conformément à une feuille de route établie par les ministres des Affaires étrangères des deux pays.

« Nous sommes intéressés par le développement des relations entre deux pays musulmans importants dans le cadre de la feuille de route définie », a-t-il indiqué.

Concernant les relations entre Téhéran et Moscou, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que l’Iran avait explicitement informé la Russie de sa position sur les trois îles iraniennes du golfe Persique, à savoir Abou Moussa, la Grande Tombe et la Petite Tombe, à la suite de la déclaration finale de la 6e édition du Forum de coopération arabo-russe tenue au Maroc.

Faisant part des relations « constructives et avancées » entre la République islamique d’Iran et la Russie dans divers domaines, conformément à la politique de bon voisinage de Téhéran, Nasser Kanaani a déclaré que les deux parties avaient la volonté politique d’élargir leurs liens.

Cependant, les relations bilatérales ne signifient pas nécessairement un consensus sur toutes les questions internationales, a-t-il ajouté, expliquant que les pays ont des points de vue sur divers sujets sur la base de leurs intérêts nationaux.

Mettant l’accent sur l’importance du respect mutuel dans les relations entre les pays, le porte-parole iranien a déclaré : « Les bonnes relations entre l’Iran et la Russie ne nous empêchent pas d’exprimer nos points de vue sur d’autres questions ».

Les trois îles du golfe Persique font historiquement partie de l’Iran, comme en témoignent d’innombrables documents historiques, juridiques et géographiques en Iran et dans d’autres parties du monde. Cependant, les Émirats arabes unis ont revendiqué ces îles à plusieurs reprises.

Les îles tombèrent sous contrôle britannique en 1921, mais le 30 novembre 1971, un jour après le départ des forces britanniques de la région et deux jours seulement avant que les Émirats arabes unis ne deviennent une fédération officielle, la souveraineté de l’Iran sur les îles fut rétablie.

Par ailleurs, le porte-parole des Affaires étrangères de l'Iran a réagi aux commentaires haineux de Lindsey Graham, sénateur américain, qui a appelé l'administration Biden à « rayer l’Iran de la carte ». Selon le porte-parole, ces personnes ont soit une mauvaise connaissance du monde, soit une mauvaise connaissance du poids de l'Iran. 

De tels propos témoignent clairement des pensées folles des responsables américains, a-t-il affirmé, avant de préciser que le profond dévouement de certains représentants américains envers le régime israélien est à l’origine de ces déclarations insensées.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV