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La bataille héroïque de Gaza contre Israël touche à sa fin (Hamas)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh. ©Flash90

Le chef du bureau politique du Mouvement de résistance palestinien, Hamas estime que la bataille héroïque des Palestiniens contre le régime israélien touche à sa fin grâce à la résistance audacieuse dont font preuve les combattants et la nation palestiniens.

S'exprimant dans un discours télévisé, mercredi 13 décembre, le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh a déclaré qu'il était certain que l'agression israélienne prendrait fin et que la Résistance resterait fidèle au peuple palestinien et à ses aspirations légitimes en continuant à protéger Gaza.

Il a affirmé que les combattants palestiniens sont inébranlables sur le terrain et infligent de lourdes pertes aux militaires israéliens, notamment les récentes attaques héroïques dans le quartier de Shujaiyya, dans la ville de Gaza, dans le camp de Jabalia et dans d'autres régions.

Le chef du bureau politique du Hamas a en outre salué l'opération du 7 octobre menée par son mouvement, rappelant qu’il s’agissait d’un succès car cette opération avait porté un coup dur au régime occupant en ébranlant son commandement militaire et politique.

Le régime israélien a ciblé les Palestiniens non seulement à l’intérieur de Gaza mais partout en Cisjordanie, à Qods et même dans les territoires occupés depuis 1948 et il a pratiqué les pires formes de racisme à leur encontre.

« Gaza sans Hamas n'est qu'une illusion »

Dans une autre partie de ses propos, Haniyeh a souligné que le Hamas est ouvert à toute initiative visant à mettre fin à l'agression israélienne et à rétablir les droits du peuple palestinien à former un État indépendant.

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Haniyeh a indiqué qu'ils étaient également disposés à mettre fin aux divisions politiques à Gaza et en Cisjordanie afin de rassurer qu'il existe une voie garantissant au peuple palestinien ses droits et un futur État.

Haniyeh a ajouté que tout arrangement pour Gaza après la guerre qui n'inclut pas le Hamas ainsi que d'autres groupes palestiniens est perdu d’avance, le comparant à quelque chose d’illusoire.

Il a appelé les nations arabes et musulmanes à multiplier des rassemblements anti-israéliens et autres formes de protestations à la hauteur des atrocités israéliennes.

Haniyeh a encouragé les gouvernements arabo- musulmans à montrer leur ferme soutien aux Palestiniens et à utiliser tous les moyens dont ils disposent pour mettre un terme à l'attaque israélienne. 

Le responsable du Hamas a apprécié les efforts du Secrétaire général des Nations unies, en particulier sa récente lettre au Conseil de sécurité décrivant la situation dans les territoires occupés de la Palestine comme une menace à la paix et à la sécurité internationales.

Il a salué une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU, ratifiée mardi et qui exige la fin de l'attaque israélienne contre Gaza.

Le soutien au Hamas a triplé et le sentiment anti-américain a augmenté (sondage)

Un sondage d’opinion réalisé en temps de guerre parmi les Palestiniens publié mercredi 13 décembre montre une augmentation du soutien au Hamas, un sentiment qui s'est accru dans la bande de Gaza.

Le soutien au Hamas est en hausse parmi les Palestiniens, alors que la majorité des citoyens rejettent la légitimité du président de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, soutenu par l’Occident ; près de 90 % des sondés affirmant qu'il doit démissionner, selon le sondage publié mercredi par le centre palestinien de recherche sur les politiques et les enquêtes (PSR).

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Le sondage a été mené entre le 22 novembre et le 2 décembre, démontrant un soutien massif au Hamas en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, au milieu d’une agression israélienne brutale sur les deux territoires palestiniens.

1 231 personnes ont été incluses dans l'étude, qui comprenait également 481 entretiens en personne avec des Palestiniens dans la bande de Gaza, pendant la période de la trêve « humanitaire ». L'étude de PSR présente une marge d'erreur de 4 %.

Selon le sondage, en Cisjordanie occupée, 82 % des personnes interrogées ont montré qu’ils approuveraient que Hamas ait lancé la Tempête d’Al-Aqsa le 7 octobre.

Malgré la dévastation, les sondages montrent que 57 % des personnes interrogées à Gaza et 82 % en Cisjordanie pensent que le Hamas a mené cette opération dans le but de garantir la libération des prisonniers palestiniens et le caractère sacré de la moquée Al-Aqsa et de ses fidèles qui avaient été exposés à des actes très injustes et humiliants dans les semaines précédents le lancement de la Tempête d’Al-Aqsa. 

Les résultats d’un sondage palestinien signalent de nouvelles difficultés à venir pour la vision d’après-guerre de l’administration du président américain Joe Biden pour Gaza et soulèvent des questions sur l’objectif déclaré d’Israël de mettre fin aux capacités militaires et gouvernementales du Hamas.

Washington a appelé l’Autorité autonome palestinienne basée en Cisjordanie, actuellement dirigée par l’impopulaire Abbas, à prendre le contrôle de Gaza et à gérer les deux territoires.

L'Autorité palestinienne administre des poches de Cisjordanie et a gouverné Gaza jusqu'en 2007. Les Palestiniens n'ont pas organisé d'élections depuis 2006, l’année où le Hamas a remporté la majorité parlementaire.

Le Premier ministre israélien qui dirige le cabinet le plus à droite de l'histoire d'Israël, a catégoriquement rejeté tout rôle de l'Autorité autonome palestinienne à Gaza et insiste sur le fait qu'Israël doit y maintenir un contrôle de sécurité illimité.

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« Israël est coincé à Gaza », a déclaré le directeur de l’institut d’enquête PRS, Khalil Shikaki avant la publication des résultats de l'enquête par PSR.

Dans une course présidentielle à double sens, Ismaïl Haniyeh, le leader politique en exil du Hamas, battrait Abbas, a déclaré l'institut d'enquête.

Dans l’ensemble, 88 % souhaitent la démission d’Abbas, soit une hausse de 10 points de pourcentage par rapport à il y a trois mois. En Cisjordanie, 92 % ont appelé à la démission de l’octogénaire qui a présidé une administration largement considérée comme corrompue, autocratique et inefficace.

Le soutien à l’Autorité autonome palestinienne a encore diminué, avec près de 60 % d’entre les sondés qui affirmant qu’elle devrait être dissoute. En Cisjordanie, la coordination continue d’Abbas avec l’armée israélienne contre le Hamas, son rival politique acharné, est largement impopulaire.

L’anti-américanisme et l’anti-occidentalisme sont énormes parmi les Palestiniens

Le sondage a également révélé une frustration généralisée à l’égard de la communauté internationale, en particulier des États-Unis, des principaux pays européens et même des Nations unies qui ont poussé à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza.

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« Le niveau d’anti-américanisme et d’anti-occidentalisme est énorme parmi les Palestiniens en raison des positions qu’ils ont prises concernant le droit international humanitaire et ce qui se passe à Gaza », a révélé Shikaki qui organise régulièrement des sondages.

Les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont déclaré qu’ils ne traçaient toujours pas de ligne rouge pour Israël qui a tué plus de 18 600 personnes au cours de la guerre toujours en cours contre la bande de Gaza.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV