Le Mouvement de résistance palestinien, Hamas, affirme qu’il n’y aura pas d’échange de prisonniers avec Israël tant que l’agression contre le territoire assiégé ne cessera pas.
Lors d’un point de presse lundi 11 décembre à Beyrouth, Osama Hamdan, représentant du Hamas au Liban et également membre du bureau politique du groupe, a démenti les informations selon lesquelles Israël serait prêt à reprendre le contact avec les médiateurs pour une éventuelle libération des prisonniers israéliens restants détenus à Gaza.
« Il n’y aura pas d’accord sur l’échange de captifs supplémentaires contre des prisonniers avant que l’attaque [contre Gaza] ne cesse. Les rapports des médias israéliens sur la possibilité d’un nouvel échange de prisonniers [avec le Hamas] visent à tromper l’opinion publique face au mécontentement intérieur croissant », a déclaré Hamdan.
« Aucun compromis n’est acceptable sur le sang des Palestiniens tués en martyr au combat. [Le Premier ministre israélien] Benjamin Netanyahu tente d’échapper aux conflits internes du régime, notamment à la crise avec les familles des captifs détenus à Gaza », a-t-il noté.
Plus tôt lundi, la Douzième chaîne de télévision israélienne a rapporté que le nouvel accord d’échange de prisonniers serait mis en œuvre dans le cadre d’une trêve et inclurait des femmes toujours en captivité, des patients, des blessés et des personnes âgées.
Le rapport ajoute que les responsables israéliens estiment que les chances de parvenir à un nouvel accord d’échange de prisonniers avec le Hamas sont peu probables la semaine prochaine, mais qu’Israël croit toujours à l’ouverture d’une nouvelle voie.
Depuis le 24 novembre, le Hamas a échangé au cours de la trêve d’une semaine, 110 captifs, contre 240 Palestiniens illégalement enlevés par le régime et détenus dans les prisons israéliennes.
La trêve, obtenue grâce à une médiation égypto-qatarie, a également permis l'acheminement d'une aide humanitaire indispensable à Gaza après des semaines d'attaques israéliennes.
Des sources israéliennes affirment que le Hamas détient toujours 137 prisonniers après avoir mené l'opération Tempête d'Al-Aqsa le 7 octobre dans les territoires occupés, au cours de laquelle quelques 1 200 colons et militaires israéliens ont été tués.
Le Hamas a déclaré à plusieurs reprises que les négociations sur le maintien des soldats israéliens à Gaza auraient lieu ultérieurement.
Le porte-parole des Brigades al-Qassam, branche militaire du Hamas, Abou Obeida a déclaré dimanche que la seule façon pour le groupe de libérer vivants les prisonniers israéliens était que les Israéliens et leurs partisans acceptent ses conditions, y compris la libération des Palestiniens enlevés.
« Ni l'ennemi fasciste et ses dirigeants arrogants (...) ni ses partisans (...) ne peuvent prendre leurs prisonniers vivants sans un échange et des négociations et sans répondre aux exigences de la Résistance », a déclaré Abou Obeida.
Le Hamas a lancé l’opération surprise Tempête d'Al-Aqsa contre l’entité occupante en réponse à la campagne d’effusion de sang et de dévastation menée par le régime israélien depuis des décennies contre les Palestiniens. Depuis lors, Israël a lancé une campagne de bombardements sans précédent sur Gaza et a ciblé les civils.
L’agression israélienne a jusqu’à présent tué au moins 18 205 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et il a laissé 49 645 blessés. Israël a également imposé un « siège total » à Gaza, coupant le carburant, l’électricité, la nourriture et l’eau aux deux millions de Palestiniens qui y vivent.
