Des milliers de personnes sont une fois de plus descendues dans les rues de Londres, capitale de la Grande-Bretagne, pour appeler à la fin immédiate des atrocités commises par Israël dans la bande de Gaza.
De grandes foules ont commencé à se rassembler dans le centre de Londres samedi après-midi, tandis que d'autres rassemblements sont attendus dans d'autres villes du Royaume-Uni, notamment à Manchester et à Glasgow.
À Londres, les manifestants brandissaient des pancartes indiquant « Libérez la Palestine, mettez fin à l'occupation israélienne ». Ils scandaient également : « Arrêtez d’armer Israël. Arrêtez de bombarder Gaza. » « Nous sommes tous Palestiniens » et « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre », scandaient d'autres.
La ministre britannique de l'Intérieur, Suella Braverman, avait précédemment appelé les chefs de police à considérer le slogan « du fleuve à la mer » comme une « expression d'un désir violent de voir Israël effacé du monde ».
Dans une lettre adressée aux chefs de la police en Angleterre et au Pays de Galles, elle avait également averti que brandir un drapeau palestinien ou chanter un chant prônant la liberté pour les Palestiniens pouvait constituer une « infraction pénale ».
Des milliers d'agents de la police métropolitaine sont en service pour surveiller les événements, car ils s'attendent à ce que davantage de manifestants se joignent au rassemblement au cours de la journée.
Selon la police métropolitaine, de grandes foules devraient se rassembler autour des ponts Embankment, Whitehall, Strand, Westminster et Waterloo.
Le week-end dernier, environ 100 000 personnes ont défilé dans la capitale, exigeant la fin de la campagne de bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne.
Un nombre similaire de policiers ont participé à des manifestations policières le week-end dernier et 10 personnes ont été arrêtées ce jour-là.
Des manifestations ont eu lieu partout dans le monde pour appeler à l'arrêt des bombardements et à l'autorisation de l'aide à Gaza.
Des milliers de personnes participent à un rassemblement de solidarité à Istanbul
Des milliers de personnes ont participé samedi à Istanbul au « Grand rassemblement palestinien ».
Le président turc Recep Tayyip Erdogan qui avait invité la nation à prendre part à ce rassemblement pour montrer au monde « la fraternité entre Turcs et Palestiniens », y a prononcé un discours à l'aéroport Atatürk d'Istanbul.
"Ceux qui hier versaient des larmes de crocodile pour les civils tués en Ukraine assistent aujourd'hui silencieux à la mort de milliers d'enfants, de femmes et d'innocents", a regretté le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Pour le président turc, Israël n'est qu'un pion dans la région, qui sera sacrifié le jour venu par ceux même qui le soutiennent aujourd'hui.
"L'Occident a mobilisé politiciens et médias pour légitimer le massacre d'enfants, de femmes et d'innocents à Gaza, Israël commet ouvertement des crimes de guerre. L'Occident est le principal responsable du massacre de Gaza. Le massacre de Gaza est l'œuvre de l'Occident", a-t-il souligné.
Des personnes de différents horizons, arborant des drapeaux turcs et palestiniens, se sont rassemblées à l'aéroport. Certains participants portaient également des banderoles avec l'inscription « Nous sommes tous Palestiniens », « Mettez fin au génocide, laissez les enfants vivre » et « Soyez la voix des enfants palestiniens ».
Des écrans LED ont été installés partout sur le site, tandis que des mesures de sécurité strictes étaient mises en œuvre dans la zone du rassemblement.
Plus loin dans ses propos, le président turc a déclaré que le régime israélien commet des crimes de guerre à Gaza depuis 22 jours et que la Turquie le considérait comme un criminel de guerre. « Combien d’enfants, de femmes et de personnes âgées doivent être tués pour que l’Occident déclare un cessez-le-feu », s’est-il interrogé.
« Bien sûr, chaque pays doit se défendre, mais il n’y a aucune défense à propos de Gaza ; par contre ils cherchent à tout détruire à Gaza. Ils mènent leurs opérations dans le noir », a-t-il noté.
Le régime israélien a lancé la guerre contre Gaza le 7 octobre et a bloqué l’approvisionnement en eau, en nourriture et en électricité dans l’une des régions les plus densément peuplées du monde. Les frappes aériennes ont jusqu'à présent tué plus de 7 700 personnes dans la bande de Gaza, a annoncé samedi le ministère de la Santé de Gaza. Près de 21 400 personnes ont également été blessées depuis le début des bombardements il y a trois semaines.
