Le bilan des attaques barbares d'Israël contre la bande de Gaza continue de s'alourdir près d'une semaine après sa guerre contre la bande de Gaza assiégé.
Le nombre de morts dans la bande de Gaza est monté à 1 951, a indiqué vendredi soir le ministère palestinien de la Santé du Hamas, après la multiplication des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien. Ces frappes incessantes « ont coûté la vie à 1 951 martyrs incluant au moins 614 enfants », a-t-il précisé dans un communiqué, ajoutant que 7 696 personnes avaient été blessées, six jours après l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël.
Par ailleurs, le Hamas a annoncé que 70 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tuées lors des frappes israéliennes contre des convois fuyant la ville de Gaza vers le sud.
L’armée israélienne a ordonné aux habitants d’évacuer la ville vendredi matin, en prévision d’une invasion terrestre.
Selon une autre dépêche, au moins 16 Palestiniens ont été tués vendredi sous les balles des militaires israéliens en Cisjordanie occupée lors de rassemblements de solidarité avec Gaza, a déclaré le ministère palestinien de la Santé. Des manifestations ont eu lieu dans les villes de Ramallah, Tulkarèm, Naplouse et Al-Khalil en soutien aux Gazaouis.
Au total, 51 personnes ont trouvé la mort en Cisjordanie depuis le 7 octobre.
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L'armée israélienne a bombardé jeudi un immeuble résidentiel dans le camp de réfugiés densément peuplé de Jabaliya, dans le nord de Gaza. On déplore environ 45 morts, des dizaines de blessés et des centaines de milliers de déplacés.
Avant l’appel à l’évacuation de Gaza, 423 000 personnes avaient déjà fui leurs foyers, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU.
Jeudi soir, le nombre de personnes forcées à l'exode a augmenté de 84 444, passant au total à 423 378 déplacés, a indiqué l'agence humanitaire des Nations unies OCHA.
La bande de Gaza reste totalement assiégé par Israël, sans accès à l’électricité, à l’eau, à la nourriture et aux médicaments.
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Israël a utilisé des bombes au phosphore blanc contre les civils à Gaza, selon un observateur des droits de l'homme.
Dans un article publié jeudi sur X, Maha Hussaini, directrice des stratégies de l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme à Genève, a déclaré que le régime de Tel-Aviv « utilisait du phosphore blanc, prohibée, au niveau international, à Gaza ».
« Ces munitions sont une arme incendiaire aveugle qui s’enflamme au contact de l’oxygène. Dans les espaces clos, les fumées toxiques peuvent provoquer une asphyxie et des dommages respiratoires permanents », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, Human Rights Watch a également confirmé jeudi qu'Israël avait utilisé des munitions au phosphore blanc à Gaza et au Liban.
Plus de 12 600 maisons ont été détruites par les frappes aériennes israéliennes, a indiqué l'OCHA. Les 13 hôpitaux du territoire ne sont que partiellement opérationnels en raison de graves pénuries de carburant et de fournitures médicales cruciales. La réduction des approvisionnements en eau due au durcissement du siège par Israël sur la bande de Gaza a entraîné de graves pénuries d'eau pour plus de 650 000 personnes sur un territoire de 2,3 millions d'âmes.
Les systèmes d'égouts ont été détruits, a ajouté l'OCHA, envoyant des eaux usées fétides dans les rues et représentant un risque pour la santé.
De son côté, Médecins Sans Frontières (MSF) a averti mercredi que les hôpitaux de Gaza étaient débordés et font face à des pénuries de médicaments, de fournitures médicales et d'électricité. Dans un communiqué, Avril Benoît, directrice exécutive de MSF-USA, a confirmé les pénuries d'eau, d'électricité et de carburant, dont dépendent les hôpitaux pour leurs générateurs.
Gaza est entièrement assiégée par Israël et la seule centrale électrique de la zone a été fermée en raison d'une panne de carburant. Selon les autorités sanitaires, les hôpitaux débordés et sans électricité devront compter sur leurs générateurs de secours, qui ne dureront que deux à quatre jours.
« Les hôpitaux de l'enclave assiégée, déjà submergés par les victimes des bombardements israéliens , dépendent de générateurs qui ne sont pas équipés pour alimenter de nombreux dispositifs médicaux essentiels », a déploré Hassan Khalaf, directeur médical de l'hôpital Al-Wafa de la ville de Gaza.
Les générateurs n’auraient qu’une durée de vie « maximale : quelques jours », et pourrait être aussi courte qu’un jour ou deux, dans un contexte de diminution des réserves de carburant résultant du blocus complet.
Il y a actuellement 100 nouveau-nés qui dépendent d'équipements médicaux alimentés à l'électricité dans la bande de Gaza. « Ces nouveau-nés ne pourraient pas survivre… parce qu’ils dépendent dans tous les aspects de leur vie de l’électricité et des équipements. Ils sont très petits. Ils sont très faibles », a-t-il dit.