Les musulmans nigériens ont prié devant la base militaire abritant les troupes françaises dans la capitale Niamey pour que les forces de l'ancien colonisateur quittent ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Les prières ont eu lieu vendredi 8 septembre en soutien aux chefs militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum, allié de Paris, en juillet lors d'un coup d'État.
Les relations se sont détériorées entre Paris et Niamey depuis le putsch, en raison du refus du gouvernement français de reconnaître les nouveaux dirigeants du Niger et de son soutien à l'ancien président.
Le mois dernier, les chefs militaires du Niger ont déclaré l'ambassadeur de France, Sylvain Itté, persona non grata et ont révoqué son immunité diplomatique.
« Le peuple puissant du Niger, a exigé que l'ambassadeur de France et les forces terroristes françaises quittent notre sol. Et pour cela, nous sommes prêts à nous mobiliser et à répondre à tous les appels patriotiques pour que le Niger puisse gagner et retrouver sa véritable souveraineté après 63 ans de guerre », a déclaré à Reuters Idris Maiga Alzouma, un habitant de Niamey.
« L'idée de faire une prière collective, c'était de demander au Bon Dieu de bénir nos vies et de demander au Bon Dieu de nous aider dans cette lutte… », a déclaré Ibrahim Boubacar, un autre habitant de Niamey. Nous pourrions effectivement prier dans une mosquée. Mais nous devons le faire ici, devant eux, pour qu'ils puissent nous entendre », a-t-il ajouté.
La France compte environ 1 500 soldats déployés au Niger
Lundi, Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre du gouvernement militaire du Niger, a déclaré que des « contacts » étaient en cours pour ouvrir la voie au retrait « très rapide » des troupes françaises.
Le lendemain, le journal français Le Monde a rapporté que la France avait entamé des négociations avec des responsables nigériens au sujet du retrait français.
