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Zoom Afrique du 28 juillet 2023

Zoom Afrique du 28 juillet 2023

Les titres de la rédaction :

  • Kenya : pourparlers en cours avec la Chine pour financer le projet d’autoroute Nairobi-Mau
  • Côte d’Ivoire : le turc MFB prévoit un investissement de 168 millions $ dans le cacao et la farine de blé
  • Zambie : la mine Enterprise en bonne voie pour produire 5 à 10 000 tonnes de nickel en 2023
  • Ghana : 15 engins de manutention en cours de livraison pour le port de Tema

Les analyses de la rédaction :

Niger/Coup d’Etat : adieu Barkhane ?

Au Niger, des militaires ont annoncé avoir renversé le président, Mohamed Bazoum dans une prise de parole à la télévision, cette nuit, par le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires. C'est donc un nouveau pays du Sahel qui connaît un coup d'État, depuis 2020 dans cette région.

Nations Unies, Union européenne, Russie : ces dernières heures, ce jeudi, de nouvelles déclarations se sont multipliées pour appeler à la libération du président élu en 2021. « Je m'associe à l'Union africaine (UA) pour condamner ce qu'il s'est passé au Niger et recommander le rétablissement de l'ordre constitutionnel et la libération du président Bazoum et sa famille », a ainsi réagi le président des Comores et patron en exercice de l’UA, Azali Assoumani, depuis la tribune du deuxième Sommet Russie-Afrique organisé à Saint-Pétersbourg.

« Le Niger est un partenaire essentiel de l'Union européenne au Sahel, sa déstabilisation ne servirait les intérêts de personne dans le pays, la région, et au-delà », a de son côté insisté Nabila Massrali, porte-parole du service diplomatique de l'UE.

En jetant un coup d’oeil aux médias mainstream, on sent clairement la peur et l’inquiétude.

L’axe US-Occident est clairement inquiet du fait que le Niger prenne l’exemple sur le Mali, le burkina ou encore la Guinée.

Désemparé et expulsé du Mali, et redéployé malgré l’opposition du peuple nigérien, Barkhane cherche depuis quelques mois à changer de stratégie et de mettre en œuvre un plan B au Niger. Déjà avant ce coup d’état et pendant la présidence de Bazoum, bien que Barkhane et cie tentaient de redorer leur blason en faisant croire que désormais c’est les forces armées nigériennes qui seraient aux commandes des opérations, il était bel et bien clair pour le peuple nigérien qu’il s’agissait d’un nouveau scénario afin de détourner les attentions des réelles intentions de cette force qui essaie d’installer de nouvelles bases dans cette région, de piller les ressources naturelles et de semer le chaos dans le pays. En effet, plus personne ne croit aux bonnes volontés et au bon foie de l’axe US-OTAN en Afrique.

Le Niger tout comme le Mali et le Burkina et en dépit de la présence de la grande base US à Agadez, a jusqu’ici fait échec aux plans néo-colonialistes. Il y a effectivement une prise de conscience collective à travers tout le sahel, qui s’étend au Burkina, au Niger et au Mali et qui fait capoter les plans B des forces d’occupation.

Ce coup d’Etat pourrait marquer la fin définitive de Barkhane et alliés au Sahel, affaire à suivre...

Mali : le français totalement marginalisé :

Après l'adoption de la nouvelle Constitution par référendum au Mali, le président de transition, Assimi Goïta a promulgué samedi la nouvelle loi dans laquelle le français n’est plus considéré comme une langue officielle, mais uniquement comme langue de travail.

Dans ce nouveau texte, adopté par 96,91% des voix, les langues nationales deviennent langues officielles.

La promulgation de la nouvelle constitution par le président de transition intervient après la proclamation vendredi des résultats définitifs du référendum portant sur le nouveau projet de constitution par la cour constitutionnelle.

Ainsi, le français n’est plus la langue officielle du Mali, comme indiqué dans la Constitution de 1992, il devient uniquement la langue de travail. « Les langues nationales sont les langues officielles du Mali », selon l’article 31 de la nouvelle constitution.

En promulguant la nouvelle Constitution issue du référendum du 18 juin dernier, le colonel Assimi Goïta, président de la transition au Mali, a annoncé un nouveau départ pour le pays, porté par des changements de fond dans le nouveau texte.

Parmi les changements majeurs apportés par la nouvelle constitution, figure la relégation de la langue française de « langue officielle » à « langue de travail uniquement ».

Selon l’article 31 de la nouvelle constitution, « Les langues nationales sont les langues officielles du Mali » et « Le français est la langue de travail ».

Le colonel Assimi Goïta, a annoncé « la naissance de la 4e République du Mali » qui s’oriente, avec sa nouvelle Constitution, vers « une économie forte au service de la satisfaction des besoins des citoyens ».

« Il s'agira, comme nous l'avons déjà commencé, de mettre en place les conditions d'une croissance économique interne qui se fondera sur les nouvelles technologies ainsi que sur une industrie des transformations de nos ressources naturelles en tenant compte des opportunités de la transition énergétique. », a souligné le colonel Assimi Goïta.

Niger/Coup d’Etat: quel avenir pour le pays ?

Le président nigérien, Mohamed Bazoum, dernier allié des pays occidentaux dans le Sahel, a été renversé mercredi par des putschistes.

Un groupe de militaires, emmené par le colonel major Amadou Abdramane, s’est présenté mercredi soir 26 juillet devant les caméras de la télévision nationale et annoncé avoir renversé le président Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis 2021. Luc Michel, géopoliticien s’exprime sur le sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV