L'Azerbaïdjan et l'Arménie ont tenu de nouveaux cycles de pourparlers de paix sous la médiation de l'Union européenne, les deux voisins tentant une fois de plus de mettre fin aux hostilités datant de plusieurs décennies et liées au territoire contesté du Haut-Karabakh.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, qui a assuré la médiation des discussions a déclaré samedi que la paix et la normalisation des relations entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie pourraient être réalisées si la violence et cette rhétorique impitoyable entre les deux parties en conflit cessaient.
« Les progrès réels dépendent des prochaines étapes qui devront être franchies dans un proche avenir. En priorité, la violence et la rhétorique dure doivent cesser afin de créer un environnement propice aux pourparlers de paix et à la normalisation », a déclaré Michel.
Le président du Conseil de l'UE a ajouté que la situation actuelle n'est manifestement pas tenable et qu’elle n'est dans l'intérêt de personne.
Il a déclaré que les échanges entre les deux dirigeants lors des négociations étaient « francs, honnêtes et substantiels ».
Michel a fait ces remarques après avoir eu des entretiens trilatéraux avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan.
Lors de la réunion, ils ont discuté des mesures possibles pour aider à ramener la situation à la normale dans la région du Haut-Karabakh.
« Je les ai encouragés à prendre de nouvelles mesures courageuses pour assurer des progrès décisifs et irréversibles sur la voie de la normalisation », a-t-il indiqué.
La Russie, dans l'intervalle, a proposé d'accueillir les ministres azerbaïdjanais et arménien des Affaires étrangères et a suggéré qu'un futur traité de paix soit signé à Moscou.
Dans le passé, Moscou a joué un rôle de premier plan dans le rétablissement de la paix entre les deux pays.
À cet égard, Pashinyan et Aliyev ont tenu plusieurs réunions, organisées séparément par la Russie et l'Union européenne, ainsi que par les États-Unis, alors qu'ils cherchent à résoudre leur différend.
La région du Haut-Karabakh est au centre d'un différend entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie depuis plus de trois décennies.
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Depuis leur indépendance de l'Union soviétique en 1991, les deux pays voisins ont mené deux guerres, en 1994 et 2020, sur le territoire montagneux.
Au cours de la seconde guerre du Karabakh, plus de 6 500 personnes ont été tuées des deux côtés au cours des six semaines de conflit.
Le Haut-Karabakh, qui est internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, a une population à majorité arménienne qui résiste à la domination du gouvernement de Bakou sur la région. Cependant, Pashinyan aurait exprimé la volonté d'Erevan de reconnaître le Haut-Karabakh comme faisant partie de l'Azerbaïdjan.
