Vendredi, des troupes azerbaïdjanaises et arméniennes ont échangé des tirs avec des armes, notamment des mortiers et des drones, à leur frontière commune, tuant un soldat de chaque côté deux jours avant des pourparlers au plus haut niveau sur un accord de paix à long terme.
C'était la deuxième journée consécutive d'échanges de tirs avant la rencontre prévue dimanche 14 mai à Bruxelles entre le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan et le président azéri Ilham Aliyev.
Selon le ministère arménien de la Défense, les forces de ce pays ont essuyé des tirs de drones, de mortiers et d'armes légères non loin du village de Sotk, près de la frontière. « A la suite des tirs ennemis, la partie arménienne compte un mort au combat et un blessé », a indiqué le ministère.
Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a déclaré que ses troupes avaient repoussé une attaque de drones arménienne sur ses positions dans le district de Kalbajar. Il a rapporté plus tard qu'un de ses militaires avait été tué, mais que les troupes azéries contrôlaient la situation.
Au cours des 30 dernières années, les deux parties se sont engagées dans deux guerres pour la région contestée du Haut-Karabakh.
La région est internationalement reconnue comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, mais a une population principalement arménienne qui a résisté à la domination azerbaïdjanaise depuis la fin d'une guerre séparatiste en 1994.
En 2020, la deuxième guerre du Karabakh a éclaté, tuant plus de 6 500 personnes des deux côtés au cours d'un conflit de six semaines. La guerre a pris fin avec l'accord négocié par Moscou qui a vu Erevan concéder des pans du territoire azerbaïdjanais dont il s’est emparé depuis plusieurs décennies.
Le mois dernier, l'Azerbaïdjan a mis en place un point de contrôle sur la seule route terrestre reliant l'Arménie au Haut-Karabakh.
Cette décision controversée contredit l'accord de paix, qui précise que la région doit être sous contrôle russe.
