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Soudan : les Forces de soutien rapide battent en retraite

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Forces de soutien rapide se sont retirées de Khartoum, le 10 juin 2023. ©RT

Sur fond de nouvel accord de cessez-le-feu au Soudan, un grand nombre de Forces de soutien rapide se sont retirées de Khartoum et se sont dirigées vers la région du Darfour sur la route 40 au nord-ouest d'Omdurman.

Selon Russia Today, ce retrait a eu lieu après l’entrée en vigueur d'un cessez-le-feu de 24 heures entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide. D’après ce rapport, la plupart des véhicules qui ont rebroussé chemin sont des véhicules civils plutôt que militaires, ce qui laisse douter qu’ils pourraient avoir été pillés.

L’est de Darfour qui n'a connu aucun incident sécuritaire depuis le début de la guerre entre l'armée et les Forces de soutien rapide, est presque devenu un marché pour ces voitures pillées.

Une source soudanaise, qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité, a déclaré que des centaines de véhicules civils entraient dans Khartoum pendant la nuit au milieu des célébrations des familles des militaires pour le retour en toute sécurité de leurs enfants.

A partir de ce samedi matin, un cessez-le-feu d'une journée a été établi au Soudan avec la médiation de l'Arabie saoudite et des États-Unis.

À cet égard, le ministère saoudien des Affaires étrangères a annoncé vendredi que les représentants de l'armée soudanaise et des Forces de soutien rapide avaient conclu un accord de cessez-le-feu de 24 heures, et que ce cessez-le-feu est entré en vigueur ce samedi 10 juin à 10 heures.

Il s'agit d'un énième cessez-le-feu dans cette guerre déclenchée le 15 avril entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo. 

Les parties se sont engagées à cesser les violences dans tout le pays pour permettre « l'arrivée de l'aide humanitaire », selon le ministère saoudien des Affaires étrangères. 

Le commandement général des forces armées a toutefois déclaré qu'il se réservait le « droit de répondre à toute violation que les rebelles pourraient commettre ». 

« Nous réitérons notre plein engagement en faveur du cessez-le-feu », ont affirmé de leur côté les paramilitaires.

La guerre a déjà fait plus de 1800 morts selon l'organisation ACLED, spécialisée dans la collecte d'informations dans les zones de conflit, ainsi que deux millions de déplacés et réfugiés selon l'ONU. 

Dans les zones de combat, qui se déroulent principalement dans la capitale Khartoum et la vaste région du Darfour (ouest), les ONG ne cessent d'alerter sur la détérioration de la situation humanitaire.

« À Khartoum, nous estimons que seuls 20 % des établissements de santé fonctionnent encore », a déploré, vendredi, le patron du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Alfonso Verdu Perez, lors d'une conférence de presse à Genève.

« Ces dernières semaines, nous avons réussi à livrer du matériel chirurgical à dix hôpitaux » de la capitale, « mais les besoins sont immenses et il reste encore beaucoup à faire », a-t-il ajouté.

« Si les parties ne respectent pas le cessez-le-feu de 24 heures, les médiateurs devront envisager d'ajourner les discussions de Jeddah », ont prévenu les médiateurs saoudien et américain qui supervisent des négociations depuis des semaines en Arabie saoudite entre camps rivaux.

Riyad avait déclaré, la semaine dernière, chercher avec les Américains à « poursuivre les discussions » pour parvenir à un cessez-le-feu « effectif », après que les négociations ont été officiellement suspendues.  

Sur le plan diplomatique, le gouvernement soudanais a déclaré, cette semaine, persona non grata l’émissaire de l’ONU au Soudan, l’Allemand Volker Perthes, l'accusant d'avoir pris parti dans le conflit. 

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, a jugé, vendredi, cette décision « contraire » aux principes des Nations unies et « pas applicable », notant que son statut était « inchangé ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV