Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que le rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite n’était pas simplement « un accord tactique », ajoutant que les deux pays avaient convenu de développer des relations économiques et commerciales bilatérales.
Hossein Amir-Abdollahian a fait ces remarques dans une interview au quotidien français Le Figaro, publiée lundi 29 mai, concernant la reprise des relations entre les deux pays.
Il a souligné que dans la politique étrangère de l’actuel gouvernement iranien, les relations avec les voisins étaient une priorité comme en témoignent des négociations menées par la République islamique d’Iran sur la sécurité pendant plusieurs mois en Irak et à Oman.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a ajouté que finalement lors de la visite du président chinois en Arabie saoudite, une idée forte a été mise sur la table.
Le 10 mars, après plusieurs jours de négociations intensives organisées par la Chine, l’Iran et l’Arabie saoudite ont convenu de rétablir leurs relations diplomatiques et de rouvrir les ambassades sept ans après la rupture de leurs relations.
Dans une déclaration conjointe après la signature de l’accord, Téhéran et Riyad ont souligné la nécessité de respecter la souveraineté nationale l'un de l’autre et de s’abstenir de s’ingérer dans les affaires intérieures l'un de l’autre.
Ils ont convenu de mettre en œuvre un accord de coopération en matière de sécurité signé en avril 2001 et un autre accord conclu en mai 1998 pour stimuler la coopération économique, commerciale, d’investissement, technique, scientifique, culturelle, sportive et de jeunesse.
Ailleurs dans ses remarques, Amir-Abdollahian a noté que le gouvernement saoudien a donné la priorité aux investissements en Iran.
« J’ai parlé de questions économiques lors de ma récente rencontre avec mon homologue saoudien », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne. Il a ajouté : « Nous avons convenu de développer nos relations économiques et commerciales dans les mois et les années à venir ».
En avril dernier, l’Iran et l’Arabie saoudite prévoyaient de former une chambre de commerce commune pour stimuler le commerce bilatéral près d’un mois après avoir conclu un accord pour rétablir leurs relations diplomatiques.
Keyvan Kashefi, membre du conseil d’administration de la Chambre iranienne de commerce, des industries, des mines et de l’agriculture (ICCIMA), a déclaré à l’époque que Téhéran et Riyad avaient un potentiel majeur pour stimuler leurs échanges commerciaux dans les domaines du pétrole, du gaz et de la pétrochimie.
Il a déclaré que le commerce annuel entre les deux pays pourrait facilement atteindre jusqu’à 3 milliards de dollars au cours des prochaines années.
