La République islamique d'Iran et l'Arabie saoudite ont convenu de rétablir leurs relations et de rouvrir leurs ambassades. Depuis le 6 mars, le contre-amiral Ali Chamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien (SNSC), a entamé des négociations avec son homologue saoudien à Pékin afin de régler le différend entre Téhéran et Riyad.
Des journées de négociations trilatérales à Pékin ont abouti à la réconciliation entre l'Iran et l'Arabie saoudite, qui ont décidé de reprendre leurs relations diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades dans les deux prochains mois.
Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Chamkhani, est à Pékin depuis le 6 mars pour des négociations actives avec son homologue saoudien sur le règlement des différends entre Téhéran et Riyad.
Ainsi, L'Iran, la Chine et l'Arabie saoudite ont signé hier vendredi 10 mars une déclaration commune. La République islamique d'Iran et le Royaume d'Arabie saoudite ont remercié l'Irak et Oman pour avoir accueilli les négociations en 2021 et 2022 et à la République populaire de Chine pour avoir accueilli le dernier cycle des pourparlers.
Négocié par la Chine, l'accord fait suite à des négociations intensives entre le représentant du Leader de la Révolution islamique, Ali Chamkhani, le ministre d'État saoudien Musaad ben Mohammed Al-Aiban et le directeur du Bureau de la commission des affaires étrangères du comité central du Parti communiste chinois, Wang Yi.
"La République islamique d'Iran et le Royaume d'Arabie saoudite ont convenu de reprendre leurs relations diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades et missions (diplomatiques) dans un délai maximum de deux mois", précise le communiqué.
Les ministres des Affaires étrangères iranien et saoudien devraient tenir une réunion pour mettre en œuvre la nouvelle décision et prendre des dispositions pour l'échange d'ambassadeurs.
Le communiqué explique en outre que des délégations d'Iran et d'Arabie saoudite, conduites par M. Chamkhani et M. Aiban, ont tenu plusieurs réunions au cours des cinq derniers jours dans le sens du rétablissement des liens entre Téhéran et Riyad sur la base du principe de bon voisinage.
Téhéran et de Riyad souhaitent résoudre leurs différends par le dialogue et la diplomatie sur la base de liens fraternels et de l'adhésion des deux pays aux principes de la Charte des Nations Unies, de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et des lois internationales.
Ils ont également mis l'accent sur le respect de la souveraineté et de la non-ingérence dans les affaires intérieures d'autrui, ont convenu de mettre en œuvre l'accord de coopération en matière de sécurité signé le 17 avril 2001 et l'accord sur les questions économiques, commerciales, d'investissement, de coopération technique, scientifique, culturelle et sportive signé le 27 mai 1998.
L'Iran, l'Arabie saoudite et la Chine ont exprimé dans la déclaration conjointe leur ferme volonté de déployer tous les efforts pour renforcer la paix et la sécurité régionales et internationales.
En janvier 2016, l'Arabie saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran après que des manifestants iraniens, exaspérés par l'exécution par le gouvernement saoudien de l'éminent religieux chiite Sheikh Nimr Baqir al-Nimr, ont pris d'assaut son ambassade à Téhéran.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a écrit vendredi sur sa page Twitter que le retour à des relations normales entre la République islamique d'Iran et l'Arabie saoudite revêtait d’une grande importance et offrait de grandes opportunités aux deux pays, à la région et au monde islamique.
