Le président syrien Bachar al-Assad a prononcé son premier discours au sommet de la Ligue arabe en 12 ans, revenant dans le giron arabe malgré l'opposition virulente des États-Unis.
« Nous sommes devant une opportunité historique de réorganiser nos affaires avec le moins d'interventions étrangères », a déclaré le président syrien Bachar al-Assad ce vendredi 19 mai lors du sommet qui s'est tenu à Djeddah, en Arabie saoudite.
Ces remarques interviennent alors que la Ligue arabe a réadmis la Syrie le 7 mai au mépris des menaces proférées par les États-Unis. La décision a été soutenue par les 13 des 22 États membres présents à la session.
La normalisation croissante n'a pas été bien accueillie par Washington dont les politiques au cours de la dernière décennie se sont concentrées sur la fin du gouvernement Assad et l'isolement de la Syrie.
Lors de son discours, Assad a espéré une coopération accrue entre les États de la région, déclarant : « J'espère que cela marquera le début d'une nouvelle phase de l'action arabe pour la solidarité entre nous, pour la paix dans notre région, le développement et la prospérité au lieu de la guerre et de la destruction. »
Il a noté que les fissures entre la Syrie et les autres États arabes qui ont émergé au cours de la dernière décennie doivent être abordées, et que le plus important est de laisser le peuple gérer ses affaires intérieures et d'éviter les ingérences extérieures.
Riyad accueille Assad
S'adressant au sommet, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a souhaité la bienvenue à Assad dans la Ligue arabe, déclarant : « Nous sommes heureux aujourd'hui de la présence du président syrien Bachar al-Assad à ce sommet. »
Le dirigeant de facto du royaume a espéré également que le retour conduirait à la « stabilité » en Syrie.
Il s'agit de la première visite d'Assad en Arabie saoudite après que les deux pays ont convenu de reprendre leurs relations diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades en mars.
La Ligue arabe a suspendu l'adhésion de la Syrie en novembre 2011, lorsque le pays a lancé une campagne pour éliminer les terroristes les plus violents qui affluaient du monde entier dans le pays. La Syrie, l'un des six membres fondateurs de la Ligue arabe en 1945, a dénoncé cette décision comme « illégale et une violation de la charte de l'organisation ».
À suivre…