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L'Allemagne n'a pas la capacité de fournir des avions à Kiev (Défense allemande)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chancelier allemand Olaf Scholz (G) et le président ukrainien Volodymyr Zelensky (D) visitent une base militaire à Aix-la-Chapelle, en Allemagne, le 14 mai 2023. ©AFP

L’Allemagne n’a ni les capacités de formation ni les équipements militaires nécessaires pour contribuer activement à l’initiative britannico-néerlandaise visant à fournir à l’Ukraine des avions de combat F-16, a déclaré le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius.

« Nous ne pouvons pas jouer un rôle actif dans une telle alliance, dans une telle coalition, parce que nous n’avons ni les capacités de formation, ni les compétences, ni les avions », a déclaré Boris Pistorius à Berlin après une réunion avec son homologue britannique Ben Wallace, mercredi 17 mai.

Lors du sommet du Conseil de l’Europe à Reykjavik cette semaine, l’Angleterre a annoncé qu’il travaillait avec les Pays-Bas à la création d’une coalition internationale pour aider l’Ukraine à obtenir des avions de chasse F-16. Cependant, Berlin, Washington et Londres ont jusqu’à présent refusé de fournir leurs propres avions de chasse à Kiev.

Berlin refuse la nouvelle demande du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, de la livraison des avions à l’armée ukrainienne, dans le même temps que le chef de la sécurité et de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a demandé 3,5 milliards d’euros supplémentaires pour renforcer le fonds collectif utilisé pour fournir des armes à l’Ukraine. Le responsable européen a précédemment averti que les forces de Kiev s’effondreraient « en quelques jours » sans le soutien continu de l’Occident.

Borrell a demandé mercredi aux États membres de l’UE d’autoriser un nouveau financement pour la Facilité européenne pour la paix (EPF), ont déclaré des sources diplomatiques.

L’importante injection de fonds prétendument recherchée par Borrell nécessitera l’approbation unanime des gouvernements de l’UE, qui ont déjà convenu l’année dernière que davantage d’argent pourrait être autorisé « en cas de besoin »

La demande de Josep Borell a été évoquée à un moment où l’armée ukrainienne se prépare à une contre-offensive dans l’est du pays face aux forces russes avec pour objectif de récupérer le territoire perdu par Moscou.

Lire aussi : Allemagne : la guerre en Ukraine a renforcé l’extrême droite

Borrell est l'un des soutiens les plus virulents de l'Ukraine au sein de l'UE et défend l’idée de la poursuite des aides militaires à l’Ukraine. Lors d’un événement en Italie au début du mois, il a fait valoir que ce n’était "pas le moment pour des conversations diplomatiques sur la paix" : « Si nous ne soutenons pas l’Ukraine, l’Ukraine tombera en quelques jours. Donc, oui, je préférerais dépenser cet argent », 

Les responsables de l’UE ont déjà réservé près de 8 milliards d’euros pour le soutien militaire à l’Ukraine. L’EPF est distinct du budget de l’union - car le bloc des 27 membres est apparemment interdit de financer directement les opérations militaires - et s’est vu initialement allouer 5 milliards d’euros destinés à durer jusqu’en 2027.

Or, ces fonds ont été rapidement épuisés suite à de nombreuses livraisons d’armes à Kiev au cours de l’année dernière, forçant l’UE à approuver une autre augmentation massive des dépenses en décembre.

Mercredi, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré que Budapest ne donnerait pas son feu vert à une nouvelle aide de l’UE à l’Ukraine à moins que Kiev ne renonce à son attitude « de plus en plus hostile » envers le pays. Les griefs énumérés par Szijjarto incluent le traitement de la minorité hongroise en Ukraine et le rapport selon lequel le président Volodymyr Zelensky avait lancé l’idée de faire sauter l’oléoduc qui achemine le pétrole russe vers la Hongrie.

Moscou a averti que la poursuite du soutien militaire occidental à l’Ukraine ne ferait que prolonger les combats et ne dissuaderait pas la Russie de poursuivre ses objectifs, affirmant que les armes, les renseignements et la formation fournis aux forces de Kiev a fait de l’Occident l’une des parties impliquées au conflit.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV