Le gouvernement irakien a pour la première fois alloué un budget à un projet ferroviaire clé qui relie le port méridional de Bassora à la ville frontalière iranienne de Shalamcheh, selon un haut responsable du ministère iranien des Affaires étrangères.
Mehdi Safari, vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour la diplomatie économique, a déclaré jeudi 6 avril que l'Iran et l'Irak étaient parvenus à un accord pour lancer les travaux de construction tant attendus du projet ferroviaire de 32 kilomètres après le mois sacré du Ramadan fin avril.
« L'Irak a alloué un budget de près de 230 millions de dollars pour le chemin de fer Shalamcheh-Bassora et cela se produit pour la première fois », a déclaré Safari, cité par l'agence de presse Tasnim.
Ces commentaires sont intervenus un jour après que le ministre irakien des Transports, Razzaq Muhibis Al-Saadawi, a effectué une visite à Téhéran pour finaliser une série d'accords et de projets bilatéraux, y compris le projet de chemin de fer transfrontalier.
Le ministre iranien des Transports, Mehrdad Bazrpash, a déclaré qu'une première phase des travaux de construction du chemin de fer Shalamcheh-Bassora impliquera des opérations de déminage sur des terres situées dans des régions frontalières restées inaccessibles depuis la guerre imposée par l'Irak sous le régime de Saddam.
Bazrpash a déclaré que les entreprises iraniennes commenceront ensuite à construire un pont moderne de 880 mètres sur la rivière Shatt al Arab en Irak tout en lançant des travaux de pose de voies en même temps.
Il a déclaré que l'ensemble du projet devrait prendre 18 mois, ajoutant que l'Iran et l'Irak pourront prolonger le délai sur la base des récents accords conclus entre les deux pays.
Les experts disent que le lancement de la liaison ferroviaire Shalamcheh-Bassora entraînera une augmentation importante du commerce et du tourisme religieux entre l'Iran et l'Irak.
Le projet donnera également à l'Iran un accès ferroviaire à la Syrie et à la Jordanie via le territoire irakien tout en permettant à l'Irak de prendre livraison de marchandises via le vaste réseau ferroviaire iranien depuis d'autres pays.
Sur la base de ce nouvel accord irano-irakien, un plan global de coopération dans les secteurs ferroviaire, routier et maritime sera défini pour que les travaux conjoints puissent être accomplis conformément à la feuille de route établie.
Bazarpash a souligné que « l'Iran partage quatre frontières communes importantes avec l'Irak, à savoir Mehran, Chazabeh, Shalamcheh et Khosravi », avant d’ajouter : « Chacune de ces frontières a sa propre importance. Certaines de ces frontières sont celles de transit. Étant donné que la question du transit est liée au ministère irakien de l'Économie et des Finances, il a été décidé de poursuivre la question du transit des camions de fret par l'intermédiaire du ministère de l'Économie et des Finances. »
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